VEF Blog

Titre du blog : Fédération P.D.G. République Fédérale d´Allemagne
Auteur : ujpdg-allemagne
Date de création : 18-01-2011
 
posté le 02-05-2011 à 17:15:42

Gabon : Accrombessi-Accrombe-là…Nkani devenu

C’est un peu la discussion sur le sexe des anges, une querelle byzantine. Et du coup, on tire dans tous les sens comme si on était tous atteints de la pisttacose. Le bateau devient ivre.

La presse nationale, hormis les deux quotidiens (l’Union et Gabon Matin), fourmille des articles sur le Directeur de cabinet du Chef de l’Etat. Un vrai tir groupé qui heureusement n’est que plumitif, sinon, malgré son prétendu « vaudou », Maixent aurait été écrabouillé depuis deux semaines et rejoint ses ancêtres sans comprendre les raisons de cette offensive médiatique à son détriment. C’est dire que l’homme a particulièrement occulté l’actualité et tous les canards se sont entendus pour le…canarder. Solidarité ifouratique oblige !

Que reproche-t-on finalment à ce « compatriote qui est altogovéen », au regard de ses nouvelles pièces d’état civil ? Tout ou presque rien. Comme l’a si bien souligné un confrère, Accrombessi est arrivé ici au Gabon dans les valises d’un certain André Mba Obame, alors ministre de l’Intérieur et accessoirement, beau-frère. Ce dernier présente son beauf, à Ali son frère et ce dernier adopte le beauf de son « frangin ». C’est une simple question de transitivité : le beau-frère de mon frère est mon beau-frère.

Puis certainement eu égard aux services rendus par le beauf au ministère de la Défense nationale, Ali décide de le garder et en fait un an après son accession au pouvoir, son dircab, après qu’il eu été chef de cabinet. Du moins c’est la version « presque officielle ». Puisque, les états de services rendus par Accrombessi, reste du domaine du confidentiel. Mais ceux qui en veulent au dircab, estiment que Ali, leur fils, « n’est plus totalement en possession de sa lucidité et qu’il aurait été marabouté par son maître vaudou ». Du n’importe quoi !

La presse, relais de ses « parents » qui craignent pour la santé mentale de leur fils, s’en est donnée à cœur joie, refusant ostensiblement de voir les choses en face et de reconnaître que le pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat lui donne le droit de nommer, qui il veut, au poste qu’il veut. C’est le chef. Pourtant, nos confrères n’ont pas manqué de souligner à maintes reprises et au fil de leurs colonnes que Maixent Accrombessi Nkani -son nouveau patronyme altogovéen-, est béninois de père et de mère, et que ces derniers, sont béninois pur sang. Et quoi alors ?

C’est à peine s’ils n’ont pas mis en doute la nationalité de celui qui a nommé Accrombessi à ce poste, ou coquait un certain grand-frère, soupçonné d’être à l’origine de cette campagne médiatique contre le Directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba. Ce dernier, qui s’appuie dit-on, sur des faits qui pourraient éclabousser la Présidence de la République, reste de marbre et sait pourquoi Oyiba, le premier frangin altogovéen à occuper le poste laissé vacant par Pascaline, « s’est vu viré dès qu’il a été mis en cause dans les malversations de la BEEAC » dénoncées par la presse.

Patrice Otha, alors dircab adjoint, a cru son heure venue. Déception mal avalée, puisque lorsqu’il s’est agit de remanier son cabinet, c’est Accrombessi qu’Ali a choisi. Par ailleurs, lorsqu’en 2001 les populations de Makokou ont voulu barrer la route de l’Assemblée nationale à Michaël Moussa Adamou, pour délit de faciès, Ali Bongo et son frère Mba Obame, ont volé au secours de Michaël menacé il est vrai, par une certaine Marie Rose Melighé, opposante. Personne n’a accusé Ali de ne choisir comme proches collaborateurs que des gabonais à patronymes à consonance étrangère. Alors, pourquoi aujourd’hui, le cas Accrombessi pose problème ?

Simplement parce que, certains aigris du Haut Ogooué, pensent que certains postes dans la haute administration et à la Présidence de la République, leur reviennent de droit et aucun autre gabonais, encore moins « un béninois », ne doit occuper ces postes. Cela est considéré par eux, comme une violation d’une loi non écrite, mais édictée par eux, lors des décisions stratégiques qui engagent le pays.

Or, que ceux-là prennent garde. Le coup de balai présidentiel qui a vu Engongah Owono, Guy Bertrand Mapangou et bien d’autres cadres de la Présidence de la République, être chassés du Palais, avait pour origine, la guerre menée par ces cadres contre Maixent Accrombessi. Peut être que son vaudou est fort. Mais le pays ne fonctionne pas au rythme des veillées de vaudou. Ou de Ndjobi. Le pays a un Chef de l’Etat, qui s’entoure des collaborateurs qu’il veut. Même si ce sont des étrangers. Du moins pour l’instant.

Si Ali refuse de s’enfermer dans le cocon de Ndjobi, il est tout aussi capable de s’affranchir du vaudou supposé ou réel de son « gourou ». Pour consoler nos confrères, il faut dire que l’espoir demeure toutefois de voir « Nkani » devenir un homme ordinaire qui prendra le taxi avec nous. Vrai de vrai, ce n’est pas exclu.

 

Source: Infos Gabon