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Titre du blog : Fédération P.D.G. République Fédérale d´Allemagne
Auteur : ujpdg-allemagne
Date de création : 18-01-2011
 
posté le 11-05-2011 à 20:50:29

France: étudiants étrangers, des conditions d'accueil plus sévères

Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, souhaite privilégier l'accueil d'étudiants étrangers de niveau master et doctorat.

 

Les futurs doctorants auront la priorité. L'accueil des étudiants étrangers en France doit privilégier les hauts niveaux d'étude et passer par davantage de partenariats entre universités, a annoncé ce mardi Valérie Pécresse. Le ministère a tiré notamment les leçons des affaires récentes concernant des étudiants chinois. 

 

La France doit donner "la priorité, clairement, aux étudiants de niveau master et doctorat", a dit la ministre de l'Enseignement supérieur lors d'une conférence sur les étudiants étrangers organisée dans le cadre du G8-G20, au Quai d'Orsay, au côté du ministre des Affaires étrangères Alain Juppé. 

"Nous souhaitons d'ici à 2015 atteindre un nouvel équilibre avec deux tiers au moins des étudiants internationaux à ces niveaux", contre "un peu plus de la moitié" aujourd'hui, a-t-elle détaillé. 

 

Alain Juppé, qui s'est félicité que la France se situe parmi les trois premiers pays d'accueil, a insisté sur la venue d'étudiants de pays émergents dans les sciences dures, les sciences de l'ingénieur ou encore l'économie. 

278 000 étrangers étudient en France

"La France est très fière d'accueillir aujourd'hui 278 000 étudiants internationaux qui représentent 12% de l'ensemble de ses étudiants" et "cette chance nous donne des responsabilités particulières", a dit Valérie Pécresse. 

 

Mais il y a des "faiblesses", a relevé la ministre, indiquant que "beaucoup trop" d'étudiants internationaux "n'inscrivent pas leur mobilité dans un véritable projet d'études et d'insertion professionnelle" et qu'inversement de "très bons étudiants ne choisissent pas encore suffisamment notre pays". 

C'est pourquoi "nous souhaitons que l'accueil des étudiants étrangers en France s'appuie le plus largement possible sur de véritables partenariats entre les universités françaises et étrangères", et donc soit moins le résultat d'initiatives individuelles. 

 

Les partenariats doivent représenter "la moitié des mobilités" dans trois ans, contre 20% aujourd'hui, a annoncé Mme Pécresse.

 

Des étudiants chinois qui parlent à peine le français.

 

La France doit aussi "accompagner et orienter" les étudiants internationaux "depuis leur départ du pays d'origine jusqu'à la fin de leur cursus", a-t-elle poursuivi, alors que dans un passé récent des étudiants chinois ont pu s'inscrire dans des universités françaises sans guère savoir parler le français, comme à Toulon ou Paris-13. 

Après avoir été victime d'une fraude à l'inscription d'étudiants chinois, Paris-13 a depuis "complètement changé son mode de recrutement", a expliqué son président, Jean-Loup Salzmann.

 

"Nous ne prenons presque plus que des étudiants sur convention, c'est-à-dire en accord avec leur université d'origine", a-t-il ajouté, ce qui a entraîné une baisse du nombre d'étudiants chinois dans son université, de 750 en 2009-2010 à 500 cette année. 

A la suite de plusieurs affaires, l'inscription des étudiants chinois en France a fait l'objet d'un rapport qui n'a pas été rendu public mais dont les propositions ont inspiré la stratégie du gouvernement. 

 

Entre 1999 et 2009, la proportion des étudiants asiatiques a augmenté en France et les Chinois sont désormais la deuxième nationalité la plus représentée avec 10,5% des effectifs (5,2% en 2002). Dans le même temps, le nombre total d'étudiants étrangers a grimpé de 73%, selon le ministère.

 

Source: L´Expresse