Alors qu'il était parvenu à revenir à 2-2 en fin de match, le Maroc s'est finalement incliné contre le Gabon (2-3). Les joueurs d'Eric Gerets sont éliminés de la CAN.
En décidant de lancer à la pause Cousin aux côtés d'Aubameyang et de Mouloungui, Rohr a joué le tout pour le tout. Sa prise de risque a payé.Adossé sur son banc de touche, le visage blême, Eric Gerets a semblé ne pas en revenir. Au terme d'un match complètement fou et particulièrement tendu, son Maroc n'a pas su trouver les armes pour éteindre l'enthousiasme de Gabonais survoltés.
Alors qu'ils étaient pourtant
parvenus à ouvrir le score par Kharja après une belle ouverture de
Belhanda (24e), les Lions de l'Atlas ont beaucoup trop subi pour ne pas
s'exposer à un retour d'Aubameyang et ses équipiers. Après plusieurs
alertes sur la cage de Lamyaghri (26e, 38e, 50e, 56e, 60e, 75e), ils
ont logiquement craqué sur un mauvais renvoi dont a profité Aubameyang
(77e). Moins prévisible : le but du 2-1 inscrit par Daniel Cousin (79e)
seulement deux minutes après l'égalisation du Stéphanois.
La
prise de risque de Gernot Rohr a donc payé. En décidant de lancer à la
pause l'attaquant du FC Sapins aux côtés d'Aubameyang et de Mouloungui,
l'ancien entraîneur de l'OGC Nice a joué le tout pour le tout. Mais
plus que ses choix, il faut saluer le caractère de ses troupes qui
n'ont jamais abdiqué. «On y a toujours cru, pouvait lâcher dans un sourire Aubameyang au coup de sifflet final. On a été très fort mentalement, c'est ce qui nous a permis de passer».
Qualifiés pour les quarts au même titre que la Tunisie, vainqueur un peu plus tôt du Niger (2-1), les Panthères se prennent désormais à rêver d'un premier sacre devant leur public. Aubameyang encore : «Par rapport à ce qu'on a démontré, on peut y croire. On va tout faire pour aller au bout». Aller au bout, l'ambition affichée... du Maroc avant le coup d'envoi de l'épreuve. Un sacré camouflet.
Source: L´Equipe/France