Fédération P.D.G. République Fédérale d´Allemagne

Réprésentation du Parti Démocratique Gabonais en Allemagne

posté le 09/05/11

Le Burkina, paradis des (patrons des) ONG

Le «pays des hommes intègres» compterait près de 500 organisations non gouvernementales et 20.000 associations. Mais parfois, solidarité rime avec cupidité.

«Burkina-Vert» dans le Yatenga, «ActeAfrica» à Loum. «Association Nobéré» dans le Zoundweogo, «Edukafaso» à Tougan, «Association Morija» à Kaya, «Solidarité en action» à Banguinsoma, «Association nationale pour le bien-être des Enseignants du Primaire du Burkina Faso» à Ouagadougou… Les Organisations non gouvernementales (ONG) et autres associations à but non-lucratif fleurissent sur la terre aride du Sahel.

«Sucre Ethique», «Prisonniers Sans Frontières», «Médecins sans vacances», «Soleil et Développement», «Tout Le Monde Doit Bouger», «Yapadeproblem»… Les créneaux ne manquent pas.

ONG, associations et commissions de jumelage sont les trois mamelles d’un Burkina —provincial en particulier— qui peine à équilibrer son budget national. Selon des statistiques de 2007, le «pays des hommes intègres» compterait près de 500 organisations non gouvernementales et 20.000 associations. Au titre de la coopération décentralisée, 41 collectivités territoriales françaises sont impliquées au Burkina Faso. Indépendamment des programmes de coopération d’Etat à Etat, des organisations étrangères ou nationales injectent, chaque année, des dizaines de milliards de francs CFA dans l’économie burkinabè.

Les premières ONG sont apparues dans la Haute-Volta des années 60. Elles étaient exclusivement non africaines et essentiellement confessionnelles. Derrière les discours génériques sur le développement se profilait parfois le prosélytisme d’associations qui traduisaient la Bible, déjà, dans une dizaine de langues vernaculaires. Fini le latin tout-terrain. Mais qu’importe le flacon spirituel pourvu qu’on ait l’ivresse de l’alphabétisation.

Au fil des années et des phénomènes de mode, les ONG investissent les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’environnement ou des droits de l’homme. Très vite, le pays est qualifié de «paradis des ONG». C’est que le régime politique est stable, du moins depuis le dernier des cinq coups d’Etat militaires. C’est que la population était affable, du moins avant les récentes manifestations et leur corollaire de pillages. Enclavé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina est le point de chute idéal pour les organisations internationales tentées par un rayonnement «sous-régional». Les ONG se plaisent au Faso où il fait bon vivre, et le pays accueille avec joie les ONG synonymes de développement de proximité.

Tout irait-il donc pour le mieux dans le meilleur des mondes solidaires?

La croissance engendre souvent de fâcheuses excroissances. Les fondateurs d’ONG plus ou moins fictives transforment peu à peu le concept de «développement solidaire» en «développement solitaire». La vocation désintéressée devient ambition cupide.

Le procédé est simple:

- Essayez de vous faire embaucher par l’antenne d’une ONG internationale qui paie ses employés quatre fois au-dessus du barème local;

- Si ça ne marche pas, instrumentalisez votre village d’origine;

- Montez une petite association parfois juridiquement informelle;

- Obtenez, au besoin, un récépissé de reconnaissance —délivré avec complaisance—; -

- Composez un organigramme en utilisant les noms de membres de votre famille qui ne sont même pas au courant (qui s’étonnera de le prédominance d’un patronyme quand l’objectif est le développement d’un microcosme géographique);

- Démarchez une association de vieux Européens en mal d’exotisme et de bons sentiments;

- Captez une partie de leur pension de retraite;

- Investissez-en la moitié dans votre localité de naissance, qui vous traitera en héros;

- Cravatez-vous et circulez dans un véhicule tout-terrain rutilant dans les rues de la capitale burkinabè.

Le tout est d’avoir l’air pauvre devant les donateurs, et riche devant les bénéficiaires. La vache à lait fera de vous un patron d’ONG —à vie. Avec un peu de chance, le Lions Club vous accueillera en son sein et vous goûterez à ses soirées de gala élitistes. La probité et la cupidité ne seraient-elles que les deux faces d’une même médaille? Comme l’abnégation et l’arrogance?

Le malheur des uns fait le bonheur des autres

Les actions des ONG nationales constituent souvent de bonnes affaires pour la nation. Elles sont aussi, parfois, des «deals» juteux pour ceux qui les initient. Certains fonctionnaires seraient tapis dans l’ombre de ministères, à l’affût de perspectives de financements. En situation de quasi délit d’initié, ils dégaineraient le moment venu —directement ou via un homme de paille— une structure humanitaire associative au domaine d’intervention à géométrie variable.

Le secteur de la santé, par exemple, tirera autant de larmes des paupières que de billets des portefeuilles. L’assertion est aujourd’hui bien connue: si l’on meurt du sida, certains en vivent grassement. L’argent prévu pour les antirétroviraux ne parvient pas toujours aux malades, et ce n’est pas spécifique au Burkina Faso.

Les ONG sont parfois invisibles sur le terrain. Sur 150 associations officiellement dédiées à la promotion des droits humains au Burkina Faso, seule une dizaine mènerait des activités, même épisodiques. Ici, des puits financés ne sont pas creusés. Là, des écoles sont construites, mais mal. Au mieux, les bénéficiaires théoriques des dons seront grugés. Au pire, des ONG pratiqueront le blanchiment d’argent.

Séparer le bon grain de l'ivraie

Depuis que les autorités ont l’expression «bonne gouvernance» au bord des lèvres, il a été décidé de traquer les brebis galeuses qui ne doivent pas faire oublier que la majorité des ONG fait un travail honnête. Haro sur les coquilles vides! Il est désormais exigé un récépissé, l’indication d’un siège avec adresse permanente, la liste des membres et, surtout, des rapports d’activités.

En octobre 2005, le responsable d’une organisation non gouvernementale est emprisonné pour détournement de fonds. Déclic. Le gouvernement d’Ernest Yonli prend des mesures de «filtrage». Il exige des ONG qu’elles remplissent désormais et annuellement des fiches d’évaluation. En juin 2007, c’est le Premier ministre Tertius Zongo qui s’approprie ce discours, dans le cadre de sa campagne de lutte contre la corruption.

Les bonnes paroles des autorités nationales suffiront-elles, quand on sait que les gouvernements servent de fusibles à chaque tension sociale? Dans le foisonnement des associations, séparer le bon grain de l’ivraie est une tâche titanesque. Réduire chirurgicalement le nombre des ONG est-il forcément la solution, dans un pays où elles servent à pallier les faiblesses de l’Etat? Les organisations ne devraient-elles pas s’autocontrôler?

Depuis quelques années, le Spong (Secrétariat Permanent des ONG) tente de coordonner les acteurs du secteur. Il manque de moyens et de reconnaissance. Et certains se mettent à rêver d’un Ordre des ONG, sur le modèle de l’Ordre des médecins.

 

Source: Slate Afrique

 


 
 
posté le 06/05/11

Premier conseil fédéral extraordinaire

PARTI DEMOCRATIQUE GABONAIS 

 

 

FEDERATION D´ALLEMAGNE

Tel : +49 176 2575 2326 / E-mail:federationpdg.allemagne@yahoo.de


 Note d´information aux militants

  

Le samedi 14 mai se tiendra à partir de 18h précises un conseil fédéral extraordinaire selon l´ordre du jour suivant :

 

 

1.     Création d´une charte des valeurs destinée aux militants PDG en Allemagne et d´un conseil de discipline pour son encadrement;

 

2.     Montant des cotisations et leur gestion ;

 

3.     Calendrier des séminaires de formation des militants dans les sections ;

 

4.     Choix des thèmes à aborder au cours des prochaines conférences débats ;

 

5.     Composition des sections ;

 

6.     Composition des bureaux UJPDG et UFPDG ;

 

7.     Préparatifs du 17 août  2011 en Allemagne ;

 

8.     Activités socio-culturelles et sportives;

 

9.     Promotion touristique et économique du Gabon ;

 

10.  Questions d´ordre sociale et académique ;

 

11.    Divers.

 

 

 

Salutations militantes.

 

 

Le camarade Secrétaire Fédéral,

 

Fait à Mannheim, le 06 mai 2011.

 


 
 
posté le 06/05/11

La dépigmentation a la peau dure

Dans certains pays d’Afrique, avoir la peau claire reste un canon de beauté. Par complexe, des femmes et hommes noirs s’adonnent à la dépigmentation malgré les risques pour la santé.

Xessal au Sénégal, Tcha-tcho au Mali, Ambi au Gabon, Akonti au Togo, Dorot au Niger ou encore Maquillage au Congo et au Cameroun... Des appellations qui en disent long sur un mal. L’éclaircissement de la peau connaît un essor inquiétant sur le continent. Une pratique ancrée dans les mentalités depuis le XVIIe siècle avec la colonisation. En ce temps, la peau noire était perçue comme une malédiction. Dans le but de les dominer, les colons ont inculqué aux noirs le complexe de la peau claire. Cette idée reçue est la cause de la dépigmentation.

Des produits dangereux

Pour entrer dans les canons de beauté des occidentaux, certaines femmes ont recours à des produits dangereux. L’eau de javel est mélangée à des laits de corps pour accélérer le processus. L'hydroquinone et ses dérivés sous forme de lait, crème, savon sont aussi très prisés. Alors que la dose pour un usage médical ne doit pas dépasser 2%, certains produits contiennent jusqu’à 22% d'hydroquinone. D'autres personnes se font même faire des injections, imitant ainsi Michael Jackson. Les zones difficiles à éclaircir (le coude, les mains, les jointures des pieds et des mains, le cou, le dos) nécessitent des produits plus agressifs comme l’eau oxygénée. Des produits servant, en médecine, à traiter des cas graves d’allergies ou des chocs hémorragiques sont abusivement utilisés car ayant des fonctions éclaircissantes.

Ces méthodes radicales ont des conséquences graves pour la santé. Les acnés, les brûlures, les mycoses et les eczémas ne sont que de simples problèmes comparés aux cancers de la peau. Certaines victimes souffrent de cicatrisations difficiles et voient leur peau décliner en plusieurs teintes au gré des agressions solaires. Une peau fragile qui rend difficile une intervention chirurgicale au cas où la personne a un problème de santé. En outre, les produits utilisés peuvent causer hypertension, diabète, problèmes osseux et même cécité. Selon une étude réalisée en 2004 par une équipe de dermatologues à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, sur 100 femmes, 50 utilisent des produits dépigmentant. Le phénomène est le troisième problème de santé publique au pays de Thomas Sankara. Sonia L. Diop, une Sénégalaise, raconte sa mésaventure:

«Je suis diabétique et je m’éclaircissais la peau. Je ne croyais pas que les produits que j’utilisais avaient une conséquence sur ma maladie. J’en abusais pour être la plus claire du quartier. Un jour, je me suis blessée à la jambe. On a dû m’amputer parce que ma peau ne pouvait pas se cicatriser. Cela a été une épreuve dure mais je me dis que je l’ai bien cherché. Car je n’ai pas écouté les conseils des médecins.»

Vide juridique

La dépigmentation est interdite aux élèves des cours primaire et secondaire au Sénégal. Mais rien n’est encore fait contre la vente des produits à base d’hydroquinone. En 2000, les spécialistes sénégalais de la peau ont appelé le gouvernement à interdire l’importation des crèmes éclaircissantes en provenance de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, du Nigeria, du Pakistan.

Mais ces produits sont présents sur le marché. Alioune Cissé est un vendeur de produits cosmétiques. Il fait de bonnes affaires avec la vente des produits dépigmentant dans la banlieue dakaroise. Le vendeur ne cache pas son plaisir:

«J’entretiens ma famille restée au village avec les revenus que je tire de la vente de ces produits. Des femmes et certains hommes originaires des pays de la sous-région achètent ces produits. Il y en a même qui s’endettent pour avoir la peau claire. C’est vraiment un bon créneau de vente.»

Des dépenses considérables

Beaucoup de femmes sénégalaises dépensent une fortune pour ces produits dont le prix ne cesse de grimper. Coumba, une jeune ménagère sénégalaise, s’adonne à la dépigmentation de la peau. Elle avoue dépenser près de 35.000 francs CFA (53 euros) par mois pour s'acheter ces produits en provenance des Etats-Unis. D’autres font des mélanges aussi chers que dangereux pour avoir un teint clair en peu de temps. Ndémé déclare s’éclaircir la peau pour rivaliser avec sa coépouse qui a un teint plus clair. «Mon mari a épousé une femme peuhle, plus claire que moi. Je me dépigmente pour qu’il sache qu’elle n’a pas le monopole de la beauté », assure-t-elle.

Fatou Bintou, une ménagère, ayant arrêté de se dépigmenter depuis six mois, trouve que c’est une perte de temps et d’argent: «Je passais plus de 45 minutes pour m’enduire tout le corps de crème. Je dépensais 30.000 francs CFA [45 euros] le mois maintenant je ne dépense que 12.000 francs [18 euros] pour un lait de corps. Je ne regrette pas d’avoir arrêté.»

D'ailleurs, de plus en plus de jeunes Africains préfèrent se tourner vers les femmes qui ont su préserver leur teint naturel. Salifou, un étudiant burkinabè, trouve que les femmes qui s’éclaircissent la peau sentent mauvais. «J’avais une copine qui faisait le Xessal. Elle avait une drôle d’odeur à cause des produits qu’elle utilisait. J’ai été obligé de rompre avec elle à cause de ça», témoigne-t-il. Chérif, un journaliste sénégalais, n’en pense pas moins. Pour lui, il est hors de question que sa femme s’adonne à ces pratiques.

 

Source: Slate Afrique

 


 
 
posté le 06/05/11

Un président élu au premier tour est-il légitime?

En théorie, l'élection d'un président dès le premier tour ou lors d'un vote unique permet à un candidat qui n’a pas obtenu la majorité absolue des urnes d'accéder quand même à la magistrature suprême. Mais est-il pour autant moins légitime?

D'ici la fin de l'année 2011, dix-huit élections présidentielles au total auront eu lieu en Afrique. Plus qu'une occasion de renouveler les élites, c'est celle de leur offrir une nouvelle légitimité. Bon nombre de gouvernements multiplient donc les gestes (recensement, carte d'électeur biométrique, liste informatisée, déploiement d'observateurs...) pour s'en assurer et pour —objectif ultime— obtenir la reconnaissance de la communauté internationale.

Pourquoi opter pour un tour unique?

Depuis la crise postélectorale en Côte d'Ivoire et les révoltes dans les pays arabes, chacun de ces scrutins devient un véritable test pour la paix. Le résultat va-t-il être remis en cause? Risque-t-on d'entrer dans un cycle de violences postélectorales? En Centrafrique, au Bénin, en Ouganda ou même au Nigeria, l'élection dès le premier tour du président sortant a provoqué une vague de contestation. On parle d'un «effet Côte d'ivoire» en République démocratique du Congo où, pour éviter tout débordement, les autorités ont décidé de changer de mode de scrutin à quelques mois de la présidentielle et d'organiser un seul et unique tour —au grand dam de l'opposition.

 

Un tour unique présente plusieurs avantages en terme d'organisation. Même s'il ne coûte pas deux fois moins qu'un scrutin à deux tours (car une partie du coût d'une élection est incompressible), son prix et les problèmes d’ordre logistique sont effectivement beaucoup plus réduits. Ce qui n'est pas négligeable pour un pays en développement qui dépend des bailleurs de fonds. C'est d'ailleurs l'un des arguments avancés par le gouvernement congolais pour justifier la réforme de son mode de scrutin.

Trop de compétiteurs tue la compétition

Dans un système de multipartisme intégral, comme c'est le cas dans la plupart des pays d'Afrique, le nombre de candidatures lors de la présidentielle est souvent important (23 au Bénin, 18 au Nigeria, 14 en Côte d'Ivoire). Le vote s'émiette et en cas de tour unique, il favorise le candidat soutenu par le parti le plus structuré. En l'occurrence, il s'agit le plus souvent du parti au pouvoir. L'opposition, elle, est trop divisée pour y faire face, incapable de présenter un candidat unique. S'il n'y avait eu qu'un seul tour en Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo aurait été élu —sans pour autant être majoritaire. Il aurait été difficile à Henri Konan Bédié ou à Alassane Ouattara de se retirer de la compétition pour s'assurer une alternance démocratique. Les électeurs eux-mêmes auraient peut-être eu du mal à l'accepter.

Un défaut de légitimité 

Qu'en est-il du fameux «K.-O.» dès le premier tour, comme cela fut le cas au Bénin, en Ouganda ou en Centrafrique? A chaque fois, l'opposition dénonce des fraudes et un passage en force du président sortant qui chercherait à s'éviter un second tour difficile. Car le principe d'un scrutin à deux tours, c'est de permettre à l'électeur de voter d'abord pour le candidat de son choix, et dans le face-à-face final d'éliminer celui qui lui convient le moins.

Dans le cas d'un président au pouvoir depuis longtemps, cela pourrait tourner au vote sanction, à condition bien sûr que le processus électoral soit transparent et que l'opposition s'allie et soutienne le challenger quel qu'il soit. Mais compter sur le seul rejet ne suffit pas. Il faut aussi offrir une alternative politique crédible.

Le passage dès le premier tour pose également un problème de légitimité. Avec la multiplication des candidatures et l'émiettement des voix, il est possible de devenir président sans être majoritaire absolu dans les urnes. Il suffit finalement d'être en tête. Pour s'assurer de la légitimité de son futur leader, le Nigeria a posé une condition supplémentaire: réunir plus de 25% des suffrages dans les deux tiers des États de la Fédération. Une condition remplie par le sortant Goodluck Jonathan le 16 avril dernier.

Lors d'un scrutin présidentiel à deux tours, le premier permet aux forces politiques du pays de se mesurer et donc de créer une «photo politique» du pays, tandis que le second force les acteurs à créer des alliances, à faire des compromis. Mais le choix du système électoral à lui seul ne suffit pas à éviter les violences politiques.

 

Source: Slate Afrique

 

 

 


 
 
posté le 06/05/11

Brésil: La Cour suprême reconnaît l'union civile entre homosexuels

La Cour suprême du Brésil a reconnu jeudi l'union civile pour les couples homosexuels, ce qui leur assure les mêmes droits qu'aux hétérosexuels. La décision a été adoptée à l'unanimité par les dix juges, selon le président de la Cour, Cezar Pelluzo, en dépit de la farouche opposition de l'Eglise catholique. A la différence de son voisin argentin, le Brésil n'a toutefois pas légalisé le mariage homosexuel.

La demande de reconnaissance de l'union civile pour les homosexuels émanait du gouverneur de Rio, Sergio Cabral, qui souhaitait donner les mêmes droits à tous ses fonctionnaires, et du procureur général de la République, Roberto Gurgel.

"Ceux qui ont opté pour l'union homosexuelle ne peuvent être des citoyens de deuxième catégorie", a déclaré la juge Carmen Lucia en votant en faveur de l'union civile des homosexuels.

"PRATIQUEMENT LES MÊMES DROITS QUE LE MARIAGE"

Pour la juge Maria Berenice Dias, "en l'absence d'une loi qui réglemente le mariage des homosexuels, la reconnaissance de l'union civile par la Cour suprême était le mieux à quoi on pouvait s'attendre. Cela veut dire qu'aucun juge ne pourra leur refuser leurs droits", tels que la pension, l'héritage et l'adoption d'enfants. Mme Dias, qui est également présidente de la commission de la diversité sexuelle des avocats du Brésil, a consacré plusieurs années de sa vie à cette cause et explique "qu'au Brésil l'union civile donne pratiquement les mêmes droits que le mariage". Elle a rappelé que des couples avaient déjà obtenu la reconnaissance de ces droits dans plus d'un millier de jugements au cours des dernières années. Mais, désormais, la norme sera claire pour tout le monde, selon elle.

"La discrimination génère la haine", a argué quant à lui le juge rapporteur Carlos Ayres Britto. "Plusieurs pays de la région ont déjà reconnu ces droits", a également plaidé l'avocat de l'Etat, Luiz Inacio Adams, citant l'Argentine, l'Uruguay et la Colombie.

DÉPLACEMENT MASSIF DES MILITANTS HOMOSEXUELS AU TRIBUNAL SUPRÊME FÉDÉRAL

Les militants des droits des gays, lesbiennes, bisexuels et transexuels sont venus en masse au Tribunal suprême fédéral de Brasilia, la plus haute instance judiciaire brésilienne. "J'espère que cette décision sera un pas important pour d'autres actions et que le Sénat suivra l'exemple de l'Argentine, qui a dejà approuvé le mariage civil pour les personnes du même sexe", a déclaré le président du Groupe gay de Bahia (GGB), Marcelo Cerqueira.

Le Brésil organise depuis des années à Sao Paulo la plus grande "Parade de la fierté gay" du monde avec des millions de participants, mais est aussi "le pays numéro un en assassinats d'homosexuels", a rappelé le militant. De 1980 à 2009, le GGB a recensé 3 196 meurtres d'homosexuels, soit 110 par an en moyenne. En dépit de ces données alarmantes, le projet de loi de pénalisation de l'homophobie fait face à la résistance des groupes catholiques et évangéliques. "La pluralité a des limites", a déclaré l'avocat de la Conférence nationale des évêques du Brésil, Hugo José de Oliveira, en défendant la seule "union entre hommes et femmes" comme il est inscrit dans la Constitution.

 

Source: Lemonde

 

 


 
 
 

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