Fédération P.D.G. République Fédérale d´Allemagne

Réprésentation du Parti Démocratique Gabonais en Allemagne

posté le 15/06/12

Communiqué final du Conseil des Ministres du 14 juin 2012

En l’entame des travaux, le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA dans son propos liminaire, a rappelé que le programme de développement « Gabon Emergent » qui repose sur nos valeurs fondamentales « Paix, Développement, Partage » intègre dans une large mesure les principes d’un développement durable.
 

L’arrimage du développement durable au Ministère en charge de l’Economie consacre de manière définitive l’intégration de la dimension environnementale et sociale dans les politiques publiques ainsi que des projets de développement.   Aussi, le Président de la République Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, a exhorté le gouvernement d’ajuster nos ambitions et contraintes aux risques liés aux transformations qui s’opèrent.   Enfin, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, a instruit le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour :  
- donner un environnement de qualité à nos populations ;  

- réduire les risques environnementaux et les vulnérabilités sociales afin d’adopter notre territoire et nos activités économiques aux conséquences du changement climatique et optimiser l’efficacité de notre économie ;  

- impliquer l’ensemble des acteurs dans la mise en place d’une stratégie de développement durable ;  

- responsabiliser chaque département ministériel, aux fins d’assurer à tous le droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature ;  

- associer le secteur privé dans notre marche vers le progrès social et économique grâce à des choix technologiques et des pratiques encore plus citoyennes.

  Le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, a enfin assuré que la paix, le développement social et économique sont les moyens par lesquels nous allons vaincre la pauvreté et assurer l’avenir des générations futures.

  Par ailleurs, le Conseil des Ministres a salué les vertus de solidarité, fraternité et de compassion dont a fait montre Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Ali BONGO ONDIMBA, à l’endroit de son homologue et frère le Président de la République sœur du Congo, Son Excellence Denis SASSOU NGUESSO.

  Monsieur le Président de la République, Chef d’Etat s’est rendu le 30 Mai 2012 à Brazzaville pour se rendre compte de l’ampleur des dégâts causés par l’explosion survenue à Mpila.  

En effet, sous la haute impulsion de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Ali BONGO ONDIMBA, une délégation de quarante cinq (45) agents, médecins urgentiste, réanimateur du corps de santé militaire avait été dépêchée à Mpila, muni de vingt cinq (25) tonnes de médicaments et matériels pour le traitement des milliers de personnes.  

Le Président de la République, Chef d’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, est ainsi le premier Président à se recueillir sur les décombres de Mpila.

  Cet humanisme et cette solidarité agissante du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, s’étaient déjà illustrés lors de la catastrophe de Fukushima au Japon et lors du drame qui avait frappé le peuple frère d’Haïti.

  Sur un tout autre plan, le Conseil des Ministres a salué l’impulsion et la rigueur désormais acquises par la plus haute institution du pays, dans l’organisation des évènements internationaux tels que la Coupe Africaine des Nations 2011 (CAN) et dans un passé très récent le New York Forum for Africa, qui s’est tenu à Libreville et pour la première fois sur le Continent du 08 au 10 Juin 2012.

  Cette illustre et inédite tribune d’affaires et d’opportunités a été l’occasion pour le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, de décliner sa vision et les moyens mis en œuvre pour matérialiser sa stratégie pour un Gabon émergent bâtie sur trois piliers de diversification et de croissance que sont :

 
- Le Gabon industriel,

- Le Gabon Vert,

- Le Gabon des Services.

  Cette ambition vise résolument à faire du Gabon, une terre d’accueil, une destination économique, un rôle moteur dans le processus réel d’intégration avec la concrétisation d’une croissance à deux chiffres.  

Le New York Forum for Africa a en outre soutenu un plaidoyer pour la construction d’un réel futur à notre jeunesse dans un pays où règnent la paix, la stabilité, l’unité nationale, l’Etat de droit pour un développement humain harmonieux dans un cadre qui préserve notre précieuse biodiversité, et notre exceptionnel écosystème.  

Ces engagements pris dans le cadre du Plan stratégique du « Gabon Emergent » constituent des étapes à franchir, aux fins d’atteindre la compétitivité avec la consolidation de quatre fondements essentiels que sont, notamment :  
- le Capital humain avec un plan décennal de l’éducation, de formation et de recherche ;  

- le cadre des affaires à bâtir pour atteindre les standards internationaux ;  

- l’accès aux marchés et l’appui au secteur privé local générateur de plus value.  

Le Conseil des Ministres a loué le pari réussi du Président de la République, Chef de l’Etat, de réunir près de huit cent (800) personnes de cinquante trois (53) pays pour discuter des enjeux du changement économique en Afrique et s’est réjoui de la signature en 30 heures des contrats dans plusieurs secteurs d’activité.  

Le Conseil des Ministres a également salué l’organisation par la Fondation Cecilia ATTIAS de concert avec la Fondation Sylvia BONGO ONDIMBA pour la famille d’un Forum consacré à la protection des droits des femmes, sous l’impulsion des premières dames, femmes d’influence, femmes de pouvoir.  

Le Forum a arrêté des résolutions concrètes, aux fins de permettre :  
- aux femmes d’acquérir des connaissances, d’accéder au monde du travail afin de contribuer directement à la croissance économique ;  

- à la jeunesse en plein essor, d’être en bonne santé, instruite et capable de travailler.   Il est à noter que 60 % de la population africaine est âgée de moins de 30 ans, ce qui fait de l’Afrique le plus jeune continent du monde.   Le Conseil des Ministres a pris acte des conclusions dudit Forum qui s’articulent autour de deux (2) résolutions :  
- en permettant aux femmes d’acquérir des connaissances, on permet à leurs enfants de bénéficier d’une meilleure éducation ;  

- en assurant la promotion des droits et l’égalité des femmes, les nations gagnent en justice, en équité au profit du développement d’une société unie et solidaire.

AU TITRE DES PROJETS DE TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES  

MINISTERE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX, DES DROITS HUMAINS ET DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS CONSTITUTIONNELLES, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT  

Madame le Ministre a présenté au Conseil des Ministres, qui les a adoptés, les cinq (5) projets de textes ci-après :

  • le projet de loi portant application de certaines dispositions de l’Acte Uniforme OHADA relatif à l’arbitrage ;

  • le projet de loi modifiant certaines dispositions de la loi n° 21/63 du 31 Mai 1963 portant Code Pénal ;  

• le projet de loi modifiant certains articles du Code Civil ;  

• le projet de loi portant modification de l’article 42 du Code de Procédure Civile ;  

• le projet de décret portant organisation et fonctionnement des bureaux de l’assistance judiciaire.  

Le premier texte, pris en application de l’article 47 de la Constitution, s’applique aux matières du droit d’arbitrage de l’Acte Uniforme dont la compétence échoit aux juridictions nationales en vertu du renvoi édicté en ce sens par le texte communautaire concerné, fixant ainsi les procédures et les modalités d’exercice de ces compétences.

  Conçu en cinq (5) chapitres, il traite respectivement :  
- du Juge national compétent ;

- de la mise en place du Tribunal Arbitral ;

- de la compétence du Juge national dans le fonctionnement du Tribunal arbitral ;

- des pouvoirs du Juge national sur la décision du Tribunal arbitral ;

- et des dispositions diverses et finales.

  S’agissant du deuxième texte, il modifie certaines dispositions du Code Pénal relatifs aux attentats aux mœurs, afin d’une part, d’élargir leur champ de répression à toutes les agressions sexuelles, particulièrement l’inceste, et d’autre part, d’inclure dans le Code Pénal, le délit de harcèlement sexuel.  

Aussi, les modifications sus-visées, qui ont pour objectif principal la protection de la femme, de son épanouissement et de la préservation de sa dignité, se rapportent au chapitre VII et aux articles 255 à 259 du Code Pénal.

  Quant aux troisième, quatrième et cinquième texte, ils viennent compléter l’arsenal juridique visant la protection de la veuve et de l’orphelin, respectivement dans l’application des dispositions des articles :  

- 47 de la Constitution, relatif au Code Civil ;  
- 47 de la Constitution, modifiant certaines dispositions de l’article 42 du Code de Procédure Civile ;  
- 3 de la loi n° 4/82 du 22 Juillet 1982 portant organisation et fonctionnement des bureaux de l’assistance judiciaire.  

MINISTERE DE LA SANTE

  Sur présentation du Ministre, le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant attributions et organisation des Centres Hospitaliers Régionaux.

  Ce décret, pris en application de la loi n° 020/2005, du 03 Janvier 2006, fixant les règles de création, d’organisation et de gestion des services de l’Etat, et des dispositions de l’article 95 de l’Ordonnance n° 1/95 du 14 Janvier 1995, a pour objectifs de définir le statut et de fixer les missions d’un Centre Hospitalier Régional.  

A ce titre, le Centre Hospitalier Régional de la Santé qui est placé sous la tutelle du Ministre en charge de la Santé, est un établissement public, à caractère administratif et doté de la personnalité juridique. Il jouit en outre de l’autonomie de gestion administrative et financière.  

S’agissant des soins, loin des clichés archaïques qui voulaient que les malades atteints de tuberculose, de lèpre, d’infection à VIH/SIDA et de troubles psychiatriques soient traités dans les centres spécialisés, poussant ainsi à la stigmatisation, le Centre Hospitalier Régional devra désormais assurer la prise en charge de toutes ces affections confondues.  

Le Centre Hospitalier Régional est constitué des Organes de décision et de gestion, à savoir : le Conseil d’Administration, la Direction Générale et l’Agence Comptable.  

MINISTERE DE L’ECONOMIE NUMERIQUE, DE LA COMMUNICATION ET DE LA POSTE  

Le Ministre a fait approuver par le Conseil des Ministres, le projet de décret portant création et organisation de la Société de Patrimoine des Infrastructures Numériques (SPIN) dont la mission est de détenir et de gérer les participations de l’Etat dans le secteur des télécommunications et de l’économie numérique ainsi que d’entreprendre sur le territoire national ou à l’étranger, seule ou en association, toute activité liée au secteur de télécommunications et de l’économie numérique.  

La SPIN est rattachée à la Présidence de la République et est placée sous la tutelle technique du Ministre chargé de l’Economie Numérique.  

La SPIN comprend :

  • le Conseil d’Administration ;

• la Direction Générale.  

MINISTERE DE LA FAMILLE ET DES AFFAIRES SOCIALES  

Madame le Ministre a présenté au Conseil des Ministres qui les a adoptés, deux (2) projets de décrets :  

- projet de décret portant organisation du régime de mise en œuvre de l’aide sociale et de protection de la famille ;  

- projet de décret portant création et organisation de la Direction Générale de la Promotion des Associations du secteur de l’Action Sociale et de la Famille.  

Pour ce qui est du premier projet de décret, il dispose de ce qu’il est créé dans le secteur de la famille et des affaires sociales, un organe consultatif à compétence nationale et exclusive, dénommé Observatoire National de Protection des Droits de la Famille (ONPDF).  

L’Observatoire est un service public à autonomie de gestion. Il est chargé entre autres de :

 
- centraliser et actualiser les données statistiques relatives à l’objet du présent décret par la mise en place d’un réseau de fournisseurs de données ;  

- suivre au plan national la mise en œuvre des conventions internationales dont l’Etat gabonais est signataire ;  

- mettre en place les outils de veille et d’alerte ;  

- susciter l’information des autorités compétentes par toute personne, notamment les personnels médicaux, les travailleurs sociaux et les enseignants, de tout cas de violation des droits des populations cibles ;  

- dresser des rapports périodiques ;  

- déclencher ou faire déclencher les procédures d’alerte ;  

- mettre à la disposition de l’Etat et des organismes intéressés, les conclusions des études réalisées, les statistiques compilées.  

Quant au second projet de décret, il dispose de ce qu’il est créé au sein du Ministère de la Famille et des Affaires Sociales, un service central dénommé Direction Générale de la Promotion des Associations du secteur de l’Action Sociale et de la Famille et qui a pour mission de concevoir la politique du Gouvernement en matière de renforcement des capacités des associations. A ce titre, elle est chargée :  

- de tenir à jour une base de données permettant d’identifier les associations par domaines de compétences ;  

- de renforcer les capacités fonctionnelles et opérationnelles des associations ;  

- de mettre en place un cadre juridique et réglementaire permettant de subventionner les associations, ONG et fondations.  

La Direction Générale de la Promotion des Associations du secteur de l’Action Sociale et de la Famille comprend :  

- la Direction des Associations du Réseau de la Citoyenneté, de l’Action Sociale et Sanitaire ;  

- la Direction des Associations du Réseau des Droits Humains ;  

- la Direction de la Formation, du Suivi des Evaluations et des Affaires Juridiques.  

MINISTERE DE L’ECONOMIE, DE L’EMPLOI ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE  

Sur présentation du Ministre, le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret fixant la nature des travaux interdits aux femmes.  

Pris en application des dispositions de l’article 176 de la loi n° 3/94 du 21 Novembre 1994, le présent texte dispose que, dans le cadre de leur activité professionnelle, la liste non exhaustive des travaux interdits aux femmes est la suivante :

  • réparation des accumulateurs électriques ;

• blanchissage à la céruse des dentelles ;

• grattage et ponçage des peintures à la céruse et au sulfate de plomb ;

• fabrication du chlore ;

• fabrication d’eau de javel ;

• dépôt et fabrique d’engrais ;

• fabrication du massicot ;

• fabrication des matières colorantes ;

• aiguisage et polissage des métaux ;

• extraction et fabrication des meulières et meubles ;

• fabrication du chlorure de chaux ;

• polissage à sec des cristaux ;

• polissage à sec du verre ;

• fabrication des chlorures de soufre ;

• fabrication de l’acide arsénique ;

• fabrication de l’acide nitrique ;

• fabrication de l’acide oxalique ;

• fabrication de l’acide salicylique ;

• affichage des métaux au fourneau ;

• fabrication des alliages et soudures contenant plus de 10% de plomb ;

• dépôt des débris d’animaux ;

• travail aux fours où s’opère la réduction des minerais de plomb et de zinc.   L’énumération ci-dessus n’est pas exhaustive, elle peut être complétée en cas de nécessité, par arrêté conjoint des Ministres chargés de l’Emploi et de la Santé.  

Le Ministre a également présenté au Conseil des Ministres qui les a adoptés, les trois (3) projets de décrets qui visent à parachever la réforme du secteur de l’Habitat. Il s’agit :

  • du projet de décret réglementant les cessions et locations des terres domaniales ;

  • du projet de décret fixant l’organisation des conservations de la propriété foncière et des hypothèques ;  

• du projet de décret portant Code des Marchés Publics.  

Concernant le premier texte, il est pris en application des dispositions de la loi n° 14/63 du 08 Mai 1936. Aussi, s’applique-t-il aux terres faisant partie du domaine privé de l’Etat et qui ne sont pas affectées à un service public ou à une personne privée investie d’une mission de service public.  

Composé de six (6) chapitres, le présent décret traite respectivement :  
- des dispositions générales ;

- de la cession des terres domaniales ;

- de la concession des baux ;

- des dispositions communes aux procédures de cession en toute propriété et de concession de bail ;

- des dispositions diverses et transitoires ;

- des dispositions finales.   Le deuxième texte, quant à lui, est pris en application des dispositions de l’article 7 de l’ordonnance 00005/PR/2012 du 13 Février 2012 et dispose que chaque conservation foncière comprend :  
- le Conservateur ;

- les Services techniques.   Aussi, le décret susvisé est composé des quatre (4) chapitres suivants :  
- des dispositions générales ;

- du conservateur ;

- des services techniques ;

- des dispositions diverses et finales.  

Enfin, pris en application des dispositions de l’article 51 de la Constitution, le troisième décret est une révision du précédent décret portant Code des Marchés Publics en République Gabonaise et vient ainsi réformer le système de passation des Marchés Publics dont le Code en est le point d’ancrage.  

Ainsi, le nouveau Code des Marchés Publics permet le renforcement des principes clés qui visent à instaurer un climat de confiance entre le Gouvernement et les Partenaires au développement avec pour innovations :  

• la facilité d’accès des PME à la commande publique (dispense de garantie de soumission pour les nouvelles PME, priorisation voire systématisation de la sous-traitance n’excédant pas 30% en faveur des PME, préférence nationale) ;  

• l’exclusion du champ d’application du Code des Marchés relevant du secteur défense ;  

• le renforcement des conditions de recours à la procédure d’entente directe et son plafonnement à 15% du budget global de l’Etat ;  

• la modification des seuils de passation des marchés (pour les marchés de l’Etat et des établissements publics : travaux 35.000.000 francs cfa, services et prestations intellectuelles : 15.000.000 francs cfa ; pour les marchés de collectivités locales : travaux 25.000.000 francs cfa, fournitures : 15.000.000 francs cfa, services et prestations intellectuelles : 10.000.000 francs cfa ;  

• la réglementation de l’utilisation des dépenses inférieures aux seuils ci-dessus indiqués par la demande de cotation ;  

• la possibilité de conclure des accords-cadres.     MINISTERE DU BUDGET, DES COMPTES PUBLICS ET DE LA FONCTION PUBLIQUE  

Madame le Ministre a présenté au Conseil des Ministres qui les a adoptés, deux (2) projets de décrets :  

• projet de décret instituant « les Trophées de l’Administration Publique » ;  

• projet de décret fixant les modalités d’attributions et de calcul du capital décès aux ayants droit de l’agent public décédé.  

Au sens du premier texte, « les Trophées de l’Administration Publique » désignent un évènement administratif officiel et solennel, destiné à récompenser tout service ou groupe de services publics qui se distingue sur une période donnée, notamment par son savoir-faire, son ingéniosité et son inventivité.  

Cet évènement sera placé sous l’autorité directe du Premier Ministre et se déroulera tous les deux (2) ans.  

S’agissant du second projet de décret, pris en application des articles 97 alinéa 3 et 195 de la loi n° 001/2005, il dispose de ce que le capital décès est une allocation forfaitaire à caractère social consistant en une somme d’argent versée en une seule fois aux ayants droit. Le montant du capital décès est égal à trois fois le dernier salaire mensuel perçu par l’agent public décédé. Il est réparti ainsi qu’il suit :  

- cinquante pour cent (50%) à parts égales au conjoint survivant ;

- cinquante pour cent (50%) à parts égales pour chaque enfant mineur.    

  EN MATIERE DE POLITIQUE GENERALE

  MINISTERE DE LA FAMILLE ET DES AFFAIRES SOCIALES  

Madame le Ministre a sollicité et obtenu l’accord du Conseil des Ministres pour la célébration, le 23 Juin 2012, de la Journée Internationale des Veuves.  

A cet effet, plusieurs activités seront organisées :  

• une campagne de proximité sur le « parcours administratif de la veuve » ;  

• une causerie éducative sur « la pension du conjoint survivant et le capital décès » ;  

• des consultations juridico-administratives sur « le parcours administratif de la veuve » ;  

• un forum sur « les acquis pour les veuves ».    

Le Conseil des Ministres a autorisé un certain nombre de missions à l’étranger des membres du Gouvernement.  

La notification de chaque mission sera faite aux différents Ministres par le Secrétariat Général du Conseil des Ministres.  

Enfin, le Conseil des Ministres a entériné les mesures individuelles suivantes :  

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE  

PRESSE PRESIDENTIELLE  
- Conseillers du Président de la République :

  • M. EVANE EYANG ASSOKO Viena, Directeur des Relations Publique ;

  • M. ESSONGHE MESSAN Joseph, Directeur Technique et d’Exploitation.

 
- Chargés de Missions du Président de la République :

  MM.  

• MVONE MINKO Bienvenue, Chef de Service Audio Visuel ;

  • MFOUBA NICK Jocelyn, Journaliste Principal ;

  • NDONG ONDO Willy, Professeur de Communication ;

  • Mme NGANGA Monique, Inspecteur Principal de Production.

 
- Attachés de Presse du Président de la République :

  MM.

  • MANGOUMBA Hervé ;

  • BOUASS Barthel ;

  • MOUPENDE Armand ;  

• MPORI Lambert ;

  • SAMBA BOUBOU Anicet ;

• ALEKA Raymond Cédric ;  

• ROGOMBE Roland ;  

• OVOUNZA Igor ;

  • MINKO Désiré ;  

• KALEMBE Bertrand ;  

• MOUSSA Prince ;

  • OTHAS Grégoire ;  

• MVE OLLOMO Joseph ;

  Mmes  

• TSINGUI Honorine ;  

• LOUBA Gildas Audrey.  

INTENDANCE DES PALAIS PRESIDENTIELS  

- Secrétaire Particulière du Directeur Général : Mme KOGHOU Juliette Olga, Assistante de Direction.  

Messieurs François MBENG EBANG et Dominique DJOUE DABANY, précédemment Chargés de Mission du Président de la République sont remis à la disposition de leur administration d’origine.  

PRIMATURE

 
- Conseiller Chef de Département Administration du Territoire : M. MINKO MI ETOUA Christian.    

- Conseillers à la Primature :

 
- Département Diplomatie et Relations Internationales :

  MM.  

• Jean Pierre LENDOYE ;

  • Jean François OBIANG.  

- Département Secteur Productif (Agriculture, Eaux et Forêts, Energie, Mines, Numérique, Environnement) :  

MM.   • OBAME NGUEMA ;

  • MAMERT N’NAH Christian ;

  • YAMBA Adonis ;  

• Mme ILAMA Florence.  

- Département Juridique :  

MM.

  • ZUEDZANG Jean de Dieu ;

  • NGANGUI Hervé ;  

• ELLA SIMA Jean Marc.  

- Département Culture, Jeunesse et Sports :

  MM.  

• LECKOGO ECKUNDA St Thomas Tholeck ;  

• MAMADOU Oumar.

 
- Département Santé, Famille et Affaires Sociales : Mme NDONG NGUEMA Célestine.  

- Département Economie et Finances :  

MM.

  • NGUEMA-MEYE Paul Henri ;

  • OBAME-NDONG Jean Christian.

 
- Département Infrastructures :  

MM.   • Jean Pierre MINTSA ;  

• MABIALA Dieudonné.

 
- Département Communication :  

• Mme EWORE Claudette ;

  • M. EL Muth MOUTSINGA BOULINGUI.

 
- Département Administration du Territoire :

  MM.  

• NZIGOU Benjamin ;  

• NDONG ABOGHE Pierre.  

- Directeur du Protocole : Mme SANDOUNGOUT Antoinette.  

- Agents du Protocole :    

MM.

  • RATANGA Anicet Issa ;  

• OBIANG PAMBO Bernard Martial.  

- Intendant : M. ENEME Etienne.  

- Secrétaire Particulière : Mme ANGUE Justine.  

  CABINET DU MINISTRE DELEGUE, CHARGE DE LA REFORME DE L’ETAT  

- Chargé de Mission : M. Emmanuel NGUEMA OBAME.  

SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT  

- Conseillers Adjoints à la Primature :

  Mmes

  • ANDZEMBE Caroline, Master 2 en Business International Administration des Affaires ;  

• BABAGUELA YAYA Estelle, Master 2, Ingénierie Commerciale, Management des Projets ;  

• M. Paul André N’NA ANGOUE, Inspecteur Principal du Travail, diplômé de l’ENA.

 
- Attachés de Cabinet à la Primature :  

Mlles :   • BADOBA KOMBA Vanessa Michelle, Master 2 en Audit et Contrôle de Gestion ;  

• NGOUABA KASSIKAMIDIAMA Lynda Inès Magalie, Administrateur Economique et Financier (IEF) ;  

MM.

  • DIOUF Eric Georges ;

  • OBOUOYI Léance Sydney, Master 2 en Gestion des Ressources Humaines.  

MINISTERE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX, DES DROITS HUMAINS ET DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS CONSTITUTIONNELLES, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT  

ASSEMBLEE NATIONALE

  CABINET DU PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE

• Directeur de Cabinet : M. NGADI Benjamin, confirmé.

  • Directeur de Cabinet Adjoint 1 : M. MBEMBO DOUMOU Michel, confirmé.

  • Directeur de Cabinet Adjoint 2 : M. MOUDIONDZE Félicien, confirmé.  

• Secrétaires Particulières 

Mmes :

• MONDJO KOUMA Viviane, épouse LOYE ;

• MOUNGUENGUI Evelyne, épouse IFOUNGA.   • Secrétaires de Cabinet :  Mmes :

• MIYAGANOU Annie Flore, confirmée ;

• MAYISSA BIERI BAKASSI Armelle, confirmée ;

• ATEMETEME Irène, confirmée.  

- CONSEILLERS   Mmes :

• ASSENGONE Jeannette Michelle ;

• Gisèle MOUBELET SIEYI, épouse MESSAN ;

• OUSSAVOU Antoinette, épouse ADOSSOU ;

• PUCETTI Marie Françoise.   MM.

• NGUEMA MVE Pierre ;

• NJO Henri, cumulativement avec ses fonctions d’enseignant à l’Université Omar BONGO

• NGANGA Claude ;

• MOUELET-MOUELET ;

• MOUKADY Landry Sylvestre ;

• LINDEME Jean-Pierre ;

• KIALO Paulin, cumulativement avec ses fonctions d’enseignant à l’université Omar BONGO ;

• OKINDA Raymond ;

• KOMBILA KOUMBA Joseph Brice ;

• NDZEDI Olivier ;

• MIKALA Roger, cumulativement avec ses fonctions d’enseignant à l’Université Omar BONGO.   • Attachés de Cabinet :     MM. :

• BOULE Dieudonné, Lieutenant-colonel des Forces de la Police Nationale, confirmé ;

• BAKOUSSOU Bernard ;

• MOMBO Alain, cumulativement avec ses fonctions d’enseignant à l’Université Omar BONGO.  
- Aides de Camp :

  • Capitaine des Forces de Police Nationale : MAILLY Léandre Emery Mickso, confirmé ;

• Lieutenant des Forces de Polices Nationale NGONDET Emile, confirmé ;

• Adjudant des Forces Terrestres et Navales BODY IBOUNDJI Etienne, confirmé ;

• Brigadier Chef des Forces de Police Nationale LIPILA NDAMA Thiburce, confirmé.  
- Agents de Sécurité :

• Brigadier Chef MATSIGNAN Pierre Edouard, confirmé ;

• Sergent NZENGUE Marcel, confirmé ;

• Sergent MASSALA Jean-Paul, confirmé ;

• Sergent GHANGA Jean-Eudes, confirmé.   • Chargés de Mission Mmes :

• DAMBASSA Marianne ;

• KONDZI Marie-Hélène ;

• MAMBOUNDOU Antoinette ;

• PODI Virginie ;

MM. :

• MANGUENGA Maurice ;

• BOUKILA Serge Christian ;

• MAYOSSA Jean-Baptiste, cumulativement avec ses fonctions d’enseignant à l’Université Omar BONGO ;

• LENDANDJI BIDONA Alain ;

• KOUYI Fabien.  
- Chauffeurs Particuliers   MM. :

• MOUVINI YELA YELA Bertin ;

• NDAMA Fridolin.  
- Chauffeurs de liaison :

MM. :

• NDJEKE MALA Charles.

• KOMBILA NZAMBA Edmond.  

- Secrétaires Particulière du Directeur de Cabinet : Mme TSIMBA KODIO Nadège, Secrétaire de Direction ;  
- Secrétaires Particulière des deux Directeurs de Cabinet Adjoints :   Mmes :

• MOUVOUTA Joselyne ;

• KIALO Wilfrida.  
- Intendant de l’Assemblée Nationale : Mme NDAMA Stéphanie, Attachée des services économiques et financiers.  
- Directeur de la Communication : M. MONSARD Nicolas Yves, Journaliste en Chef, confirmé.  
- Chef de service de l’audiovisuel : M. MOIMANGOMBE Julien, Inspecteur de production, confirmé.  

SECRETARIAT GENERAL

- Secrétaire Général : M. PAILLAT Constant Brice, Administrateur Civil, en remplacement de M. OKINDA Raymond, appelé à d’autres fonctions.  
- Secrétaires Généraux Adjoints :

  • Madame ITSITSA Solange, Administrateur Civil, confirmée ;

  • M. SOUMOUNA Edmond, Administrateur Civil, en remplacement de Mme PUCETTI Marie-Françoise appelée à d’autres fonctions.

 
- Chargée d’Etudes : Mme PIGHA Annette, Administrateur Civil.  

DIRECTION GENERALE DES SERVICES LEGISLATIVES

- Directeur Général : Mme NGUEMA ABESSOLO Marie Colette, Administrateur Civil, précédemment Directeur des Comptes rendus, en remplacement de M. SOUMOUNA Edmond appelé à d’autres fonctions.  

DIRECTION DES COMPTES RENDUS

- Directeur des Comptes Rendus : M. NDZANGA LOUPDY Jean-Claude, Administrateur Civil, en remplacement de Mme ABESSOLO NGUEMA Marie Colette appelée à d’autres fonctions.  

CABINET DU 1er VICE-PRESIDENT  

- Chef de Cabinet : BEFENE BIBANG Félix, Ingénieur Géographe.  
- Secrétaire Particulière : Mme NTSAME ESSONO Laëtitia Véronique.  
- Chauffeur Particulier : M. OBIANG NDONG Bernard.  

MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE, DE LA PECHE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL         CABINET DU MINISTRE DELEGUE  

- Directeur de Cabinet : M. Henri DITSOUGOU DI MBONGOU.  

- Secrétaire Particulière du Directeur de Cabinet : Mme Brigitte MBOUROU OLYMPIO.  
- Chef de Cabinet du Ministre : M. Edgard YAYA SOUMBOUNOU.  
- Secrétaire Particulière du Ministre : Mme Irène Pierrette OZENGA.  
- Secrétaire de Cabinet : Mme EKOUME Livia Bernadette.  
- Aide de Camp : Brigadier de Police Saint Laurent ALLOU ONDO.  
- Chef du Protocole : M. Blaise TCHIBINDA.  
- Chargés d’Etudes :  

• M. Guy Christian MOUSSAVOU ;

  • Mme Astrid OUANGO née BELA.

 
- Chargés de Mission :

  • Mme Germaine MBOUMBA AZOZA ;

      MM.

  • Eugène BINET ;

  • François Jonas SAYE ;

  • Emmanuel Habib OGOULA NKOMBE.

 

Par ailleurs Mesdames NDOMBE NGUIEMY Bertille et ASSENGONE Yvette Pascale épouse LEPOKO sont remises à la disposition de leur administration d’origine.  

MINISTERE DE LA PROMOTION DES INVESTISSEMENTS, DES TRAVAUX PUBLICS, DES TRANSPORTS, DE L’HABITAT ET DU TOURISME, CHARGE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE  

CABINET DU MINISTRE  

- Directeur de Cabinet : M. Jean Nativité ONGALA.  

- Secrétaire Particulière du Ministre : Mme Irène Patricia MANGUILA BOUSSAMBA.  

- Secrétaire de Cabinet du Ministre : Mme Blandine Erlange KOMBA MOUENGUE épouse DITSOUGOU.  
- Secrétaire Particulière du Directeur de Cabinet : Mme Marie Yolande KOUMBANGOYE.  
- Secrétaire de Cabinet : Mme Inès Michelle IROUNGUI TCHINGA.  
- Conseillers :  
- Conseiller Juridique : M. Ludovic Edgard MOUNDOUNGA.  
- Conseiller en Charge de la Promotion des Investissements : M. Eugène AZIAWOR NGUIMBI.  
- Conseiller Financier : M. Christian NKERO CAPITO.  
- Conseiller en Charge de l’Habitat et du Tourisme : M. Jérôme Yves MFOUNDI.  
- Conseiller en Charge des Travaux Publics : M. Vincent de Paul NDOUMA MIBAMBANI.  
- Chargés d’Etudes :

  MM.

  • Hervé NGOUA MEDENG ;

  • Jonas MOUSSAVOU ;  

Mmes

 
- Létiana BONGO ;

 
- Dominique Carine ROTONDO AGOUNDO épouse MOUSSOUNDA ;

 
- Virginie ZANG ESSONO épouse ZUE MOTO ;

 
- Ida Blanche ITOUMBE-Y-MOUSSAVOU.  
- Chargé du Protocole : M. Franck BOUSSOUGOU.  
- Aide de Camp : Sergent Chef-Major Bertrand Frid Perre NKAWAYE.  
- Agent de Sécurité : Sergent Mayeul Walter NGAMPOUSSA.  

 

CABINET DU MINISTRE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE DE LA PROMOTION DES INVESTISSEMENTS, DES INFRASTRUCTURES, CHARGE DE L’HABITAT  

- Directeur de Cabinet : M. IBOUANGA Bonjean, Administrateur Economique Financier.  
- Chef de Cabinet : M. NDONGO Paul Henri, Professeur d’Enseignement Normal.  
- Secrétaire Particulière du Ministre : Mme OBONE EDOU Ghislène épouse MOUSSOUAMI, Assistante de Direction, diplômée de l’IUSSO.  
- Secrétaire de Cabinet : Mme MBOUMBA MBADINGA Pulchérie, Attachée des Services Administratifs et Financiers.  
- Secrétaire Particulière du Directeur de Cabinet : Mme KENGUE Nelly Elvine, Assistante de Direction, diplômée de l’IUSSO.  
- Chargés d’Etudes :

  Mmes

  • KAKOU MAYAZA Karen, Master 2 Aménagement, Urbanisme et Transport ;

  • GONDJOUT Gaëlle, DESS Urbanisme et Aménagement du Territoire ;

  MM.  

• TSOUMBOU NGOULOU Judicaël, Master 2 en Ecologie, Master Spécialisé en Environnement et Développement Durable ;

  • MEYE BIBANG Dexter, Master 1 Droit National, Spécialité Droit Immobilier ;

  • MOUKAGNI MOUGUENGUI Evrard Ruffin, Master 2 Management des Projets.  

- Attaché de Presse : M. MOUELET MALONGA Cédric Arnaud, Journaliste.  

- Agent de Protocole : M. LEBONDO KAWAYE Roland Steeve.  

- Aide de Camp : Brigadier Chef des Forces de Police Nationale MOUELET Marcellin.

 
- Agent de Sécurité : Brigadier des Forces de Police Nationale ANTCHOUE MEREY Catherine Frida.  

- Chauffeur Particulier du Ministre : M. MINTOGHE Gildas Nicolas.  

- Chargés de Mission :  

• Mme IRANGA Annie Clarisse ;  

MM.  

• LEPENDAMBELA Faustin ;  

• MOULOUNGOU Jean Claude ;  

• NGOUEDI MOUPETA Jean Robert.  

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET TECHNIQUE, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE CHARGE DE LA CULTURE, DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS  

CABINET DU MINISTRE DELEGUE CHARGE DE LA CULTURE, DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS  

- Directeur de Cabinet : M. NDONG ASSOUMOU Désiré, confirmé.

 
- Chef de Cabinet : M. REYIMBI AMBOUROUE Louis Edgard, confirmé.

 
- Chef du Protocole : Mme MASEHA SIAWAYA Sonia Denise, confirmée.  

- Chargés d’Etudes :  

• Mme MILEBOU Aude Gwladys, épouse MOUPINDA, en remplacement de M. MBOUMA MABE François, appelé à d’autres fonctions ;  

MM.  

• NZAMBA NZAMBA Thierry P, confirmé ;

  • BOBANGA Vincent, confirmé ;  

• ABESSOLO MOWONE Fred Paulin, confirmé ;

  • PADONOU Raphaël, confirmé.  

• Secrétaire Particulière du Ministre : Mme OKOME Alda Nadège, confirmée.  

- Secrétaire Particulière du Directeur de Cabinet : Mme OKOME Alda Nadège, confirmée.

 
- Secrétaire de Cabinet : Mme ASSONDJI PITHER Jasmine, confirmée.  

- Chargés de Mission :

  Mmes  

- OUMAROU AWAOU ;  

- NTOKO Célestine ;  

MM.  

• OLANGA Jean Godefroy ;  

• FORET ANGUILET Wilfried.  

- Aide de Camp : Adjudant AYENOUE-OLIMBO Joseph.  

- Chauffeur Particulier du Ministre : M. OWALI TANKES Serge Mesmin.    

MINISTERE DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES, DE L’ARTISANAT ET DU COMMERCE  

CABINET DU MINISTRE

• Conseiller en charge des questions Commerciales : M. Bertrand Rubens MATTEYA, Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées en Droit des Affaires et Fiscalité ;  

• Chargée d’Etudes : Mme Georgina MEKUI ME NGUI, précédemment Chef du Service de la Réglementation et Enquêtes Economiques à la Direction du Commerce Extérieur ;

  • Attaché de Presse : M. Jacques FOURRIER MANGOUMBA MALOULOU, Journaliste.

 

MINISTERE DE L’INTERIEUR, DE LA SECURITE PUBLIQUE, DE L’IMMIGRATION ET DE LA DECENTRALISATION

 

CABINET DU MINISTRE DELEGUE

 

• Directeur de Cabinet : Mme Ginette MATSANGA MACKOSSOT, cumulativement avec ses fonctions d’enseignement à l’UOB.  

• Chef de Cabinet : M. KOUMBA KASSA, Conseiller Adjoint des greffes.  

• Secrétaire Particulière du Ministre : Capitaine de Police MOUSSOUNDA MBADINGA Andrée.

  • Secrétaire Particulière du Directeur de Cabinet : Mme Léa Yvette NGOUNOU.  

• Secrétaire de Cabinet : Mlle Frédérique ASSUM.  

• Chargés d’Etudes :

   MM. :

• Jean Sabin MAGHOUMBOU, cumulativement avec ses fonctions d’enseignant du second degré général ;

  • Raymond ANDJOUA.  

• Agent du Protocole : M. Serge NGOYO NGOYO.  

• Aide de Camp : Lieutenant de Police Félix KOMBILA MAGANGA.  

• Agent de Sécurité : Sous Brigadier Davy ONTSIENI OBIANGO,  

• Chargée de Missions :  

• Mme Marie-Claire MATSANGA ;

    MM. :

• Richard MIHINDOU MOUSSAVOU ;

  • Patrick NZIENGUI ;

  • Samson Amour DIVASSA MOUTSINGA ;

  • Chauffeur Particulier : M. Justin MOUDOUHY.

 

MINISTERE DE L’INDUSTRIE ET DES MINES

  Il est mis fins aux fonctions des représentants de l’Etat au sein de la Compagnie Minière de Bélinga (COMIBEL) ainsi qu’il suit :

• Président du Conseil d’Administration : M. Jean Firmin KOUMAZOCK.  

• Directeur Général Adjoint : M. Michel OYO.  

• Administrateurs :  

MM.

• Jean Félicien MAKANGA ;  

• Joseph MOUZIEGOU.   Il est également mis fins aux fonctions des membres de la Délégation Générale du Gouvernement, chargé du suivi et du contrôle du Projet Bélinga ainsi qu’il suit :

• Délégué Général : M. Mathurin ANGO ;  

• Délégué Général Adjoint : Philippe TONANGOYE ;  

• Membres : M. Sosthène NGUEMA NGUEMA.  

MINISTERE DU BUDGET, DES COMPTES PUBLICS ET DE LA FONCTION PUBLIQUE  

CABINET DU MINISTRE

 

• Directeur de Cabinet du Ministre : M. Aimé YEMBI.

  • Chef de Cabinet du Ministre : Mme Angèle DO MARCOLINO AGNOURET.

  • Secrétaire Particulier du Ministre : Elvis TCHINGA MOUELE.

  • Secrétaire de Cabinet 1 du Ministre : Mme Josiane BOURDES.

  • Secrétaire de Cabinet 2 du Ministre : Mme Jeannette MAGANGA.

  • Secrétaire Particulière du Directeur de Cabinet : Mme Michèle MANGA.

  • Secrétaire Particulière du Chef de Cabinet : Mme Mireille OGANDAGA.

  • Chef du Protocole : M. Ulrich JOUMAS.

  • Chauffeur Particulier : M. Félicien MOUTHOTOU.

  • Agent de Sécurité 1 : Maréchal de Logis Chef Ken Stéphane ASSHET AKENDENGUE.  

• Agent de Sécurité 2 : Maréchal de Logis Loasi BOUSSOUGOU.

  • Chef de Service Courrier : M. SANY MAMA.

 
- Conseillers :

  • Financier : M. Marcelin AGAYA.  

• Chargé des questions budgétaires : M. Jean-Bosco NZEMBI.

  • En Communication : M. Christian AUGE.

  • Diplomatique : M. Jean-Richard MBENGUILY.

  • Juridique : M. Joseph MOUNDZIEGOU.

  • Chargé de la Fonction Publique et des Rémunérations : M. Jean-Marie OGANDAGA.  

• Technique : M. Fidèle MBA NZOGHE.  

• Chargé des Relations avec les Collectivités Locales : Mme Louise CARDOT épouse DAMAS.

  • Chargé des Comptes Publics : M. Pierre Marie MBOULA.  

- Chargé d’Etudes au Cabinet du Ministre :

  • M. Ulrich Joël DIOUF ELEWANYE ; 

  • M. Alfred IKAKA BOBE ;

  • M. Samuel ALLOGHO ASSEKO ;

  • M. Loïc ADANDE ANGUILET TIDIANE ;

  • M. Davy Christian MANDZA TSOMO.  

CABINET DU MINISTRE DELEGUE

  • Directeur de Cabinet : M. Calixte OYANIGUI.

  • Chef de Cabinet : M. Jérôme PISSIBANGANGA.

  • Secrétaire Particulière : Mme Marthe KOMBA MOMBO

  Chargés d’Etudes :

• Mme Pauline AYA ;  

• M. Aimé Joël MOUKOUTY ;

  • M. Jean Baptiste BEMBELENI MAMBINGO ;  

  • M. Frédéric YENDA MOUKOULA ;

  • M. Mesmin OYONO AFANE.

  Chargés de Mission :

• M. Jean-Baptiste ESSINGONE MEMVEME ;

  • M. Alexandre SIAKA ;  

• Mme Léonie MENZOKOUE.

• Chef de Protocole : Franck Webert MICKOYI

• Aide de Camp : Maréchal des Logis Chef Branly Franck MOUGOULA NDJONDJI

Agents de Sécurité :

• Maréchal des Logis Gautier KOMBILA

• Maréchal des Logis Gabin BEMBENI  

- Attaché de Presse : Eric MOKOKO.

- Secrétaire de Cabinet :

Mesdames :

• Stella Nadine YOUNI ;

• Régine N’KOUMEYAGHE ESSIE.

 
- Secrétaire du Directeur de Cabinet : Mme Pulchérie Laure MOUGALA

- Chauffeur Particulier du Ministre M. Joël MISSEMBE

CONTRÔLEURS BUDGETAIRES

• M. Raphaël ASSOUMOU MBA, Administrateur Civil ;

• Mme Edwige ATOME MBENG, Administrateur Civil ;

• M. Simon DJEMBI BOUBALA, Administrateur Civil ;

• M. Célestin DIOUF, Administrateur Civil ;

• M. Créscence Alain EKOUMA NTOMA, Administrateur Civil ;

• M. Valentin EMANE ALLOGHO, Administrateur Economique et Financier ;

• M. Vincent IFOUNGA, Administrateur Civil ;

• Mme Edith KOMBILA, Administrateur Economique et Financier ;

• M. Jean-Clair KOUMBA, Administrateur Civil ;

• M. Louis Barthélémy KOUMBA, Administrateur Civil ;

• M. KOUMBA KOUMBA, Administrateur Economique et Financier ;

• M. Hugues LEYINDA BANGADI, Administrateur Civil ;

• Mme Annette MADJINDZA, Administrateur Civil ;

• Mme Jeanne MBA, Administrateur Civil ;

• M. Ernest MBA MEZUI, Administrateur Economique et Financier ;

• Mme Sylvie MBIA, Administrateur Civil ;

• M. Michel MBINA, Administrateur Civil ;

• M. Franck MBADINGA IBOUILI, Professeur de Communication ;

• M. Christian MBOULOU MVE , Administrateur Civil ;

• Mme Taïs MEDZA OVONO épouse NDONG, Administrateur Civil ;

• M. Barthélémy MOUTETE, Administrateur Civil ;

• Colonel Hilaire MOUBAMBA MAGANGA ;

• Mme Jacqueline NGOUA, Administrateur Civil ;

• M. Emery PAMBOU, Administrateur Civil ;

• M. Rodrigue NYAMA, Administrateur Civil ;

• M. Pascal NZOUNDOU, Administrateur Civil, diplômé de l’ENA ;

• M. Hugues Thierry OGOWET LAWSON, Administrateur Economique et Financier ;

• M. Luc Patrick OKENKALI, Administrateur Economique et Financier ;

• M. Paul Christian ONDO ELLA ; Administrateur Civil ;

• M. Nestor ONDO NGOUA, Administrateur Economique et Financier ;

• M. Hilarion Bertrand ONGALA, Administrateur Civil ;

• Charles ONGONO ONKONI, Administrateur Civil ;

• Mme Judith Sylda PAMBO BOUANGA, Administrateur Civil ;

• M. Edgar SOULOUGANGA MAYILA, Administrateur Civil ;

• Hugues YENO NGAYI, Administrateur Economique et Financier ;

• M. Louis Martin WORA, Administrateur Economique et Financier ;

• M. Anatole ZUE OVONO, Administrateur Civil.

CONTRÔLEURS BUDGETAIRES ADJOINTS  

• Mme Ingrid Liliane AWORET, Administrateur Civil ;

• M. Jacques BIKORO BI ASSOUME, Administrateur Civil ;

• M. Hugues Ryvel ETOUGHE NZE, Administrateur Economique et Financier ;

• Mme Edwige ITSOMA, Administrateur Civil ;

• Mme Marielle MABIKA MA MOUTSINGA, Master II Ressource Humaine ;

• M. Alain Rémy MADOUNGA MANDOUKA, Administrateur Civil ;

• Mme Philomène MANOMBA épouse ABESSOLO, Administrateur Economique et Financier ;

• Mme Pélagie MAYELET, Master II Finance ;

• Mme Estelle MBAZOGHE BEKA, Administrateur Civil ;

• Mme Romaine MBELABISSA, Administrateur Civil ;

• Mme Natacha TSINGA épouse MBENGUET MALAT, Administrateur Civil ;

• Mme Nadège MBOUL MOUNOMBI, Administrateur Civil :

• Mme Mexandra MENGUE ME NGUEMA, Administrateur Economique et Financier ;

• M. Aurélien MENDAME NDONG, Administrateur Economique et Financier ;

• Oliva Charles MONDJO, Administrateur Civil, diplômé de l’ENA ;

• M. Armel MOUBAMBA, Administrateur Economique et Financier ;

• Mme Clarisse MOUTOMBI, Administrateur Civil ;

• M. Paul Japhet MOUORY MALIBALA, Master II Fiscalité ;

• Mme Anita Georgina NDONG, Administrateur Economique et Financier ;

• Mme Bertille OTHA, Administrateur Civil ;

• M. Vasmin SOUGUEMAM NGUEMA.

 

Source: Agence Gabonaise de Presse

 


 
 
posté le 05/06/12

En Afrique du Sud, des mariages polygames très encadrés

Les mariages polygames sont fréquents en Afrique du Sud, comme le montre l'exemple de son président Jacob Zuma. Ils sont encadrés par une loi de 1998 qui confère aux épouses les mêmes droits que leur mari, au nom de l'égalité. Des droits que la Cour suprême d’appel vient de reconnaître et de protéger.

Il y a des milliers de mariages polygames en Afrique du Sud, parmi les zulus, les vendas, les musulmans. Le plus célèbre des polygames est sans doute le président Jacob Zuma. Marié six fois, il a quatre épouses.

 

Ce sont des unions coutumières, mais très encadrées par une loi de 1998. Ces mariages doivent notamment être enregistrés dans les trois mois, et un contrat de mariage doit être approuvé par un tribunal. L’épouse s’y voit reconnaître les mêmes droits que son mari, au nom de l’égalité. Et si l’homme a déjà d’autres épouses, elles ont, elles aussi, leur mot à dire. Il s’agit de vérifier que l’arrivée de la nouvelle femme ne porte pas atteinte à leurs intérêts financiers.

 

Que se passe-t-il alors si un mariage n’est pas enregistré ? C’est là-dessus qu’a dû se pencher la Cour suprême d’appel. A la mort de son mari, une femme a voulu faire annuler l’union de son époux avec une autre femme, parce qu’il n’y avait pas eu de contrat. La justice a refusé l’annulation, parce que selon la loi, c’est à l’homme de faire enregistrer le mariage. Pour les magistrats, il aurait été injuste que la seconde épouse pâtisse des manquements du mari.

 

Source: RFI

 

 


 
 
posté le 05/06/12

Sénégal: Les « voleurs de la République » dans l’œil du cyclone

Au Sénégal, plusieurs barons du défunt régime libéral sont suspectés d’enrichissement illicite.

Les auditions de dignitaires de l’ancien régime se succèdent depuis une semaine au Sénégal.

La traque est en marche. Depuis jeudi, plusieurs hommes politiques de premier plan suspectés d’enrichissement illicite ont été interrogés à la section de recherche de la gendarmerie de Colobane sur instruction du procureur de la République. En parallèle, le président Macky Sall a fait réactiver la Cour de répression de l’enrichissement illicite. Après le président du Sénat, Pape Diop, et le chargé de propagande du Parti démocratique sénégalais (PDS), Farba Senghor, plusieurs fois ministre et fidèle du couple Wade, c’est Samuel Sarr, le conseiller financier de l’ex-président, qui a été entendu par les limiers de la gendarmerie.

 

D’après le journal La Tribune, la discussion aurait notamment porté sur l’acquisition de son bolide, une Mercedes S600 blanche, cadeau du Koweït à l’État du Sénégal qu’Abdoulaye Wade aurait vendu à son argentier.

Mis en cause par un rapport de la Cellule nationale du traitement des informations financières (Centif), Mbaye Jacques Diop, l’ancien président du Conseil pour la République sur les affaires économiques et sociales (CRAES), était lui convoqué ce lundi à la Division des investigations criminelles (DIC). Après douze heures d’interrogatoire, l’ex-député-maire de Rufisque s’est dit « soulagé ». « J’ai démontré devant les enquêteurs que je suis blanc comme neige », a-t-il confié à la presse à sa sortie.

Plusieurs autres proches d’Abdoulaye Wade devraient êtres auditionnés dans les prochains jours. La presse évoque les noms de Madické Niang, ancien ministre des Affaires Étrangères, Ousmane Ngom, ex-ministre de l’Intérieur, Doudou Wade, président du groupe libéral à l’Assemblée nationale et neveu de l’ancien chef de l’État. Ses enfants, Karim et Sindiely Wade, respectivement super-ministre et déléguée générale adjointe du festival mondial des arts nègres, pourraient suivre. La gendarmerie souhaiterait par exemple connaître l’origine du jet privé du fils du président.

Un « combat pour la gouvernance vertueuse » ?

Le gouvernement s’est donc engagé dans ce que Macky Sall appelle lui-même un « combat pour la gouvernance vertueuse », une idée mise en avant durant sa campagne. « Nous sommes déterminés à savoir où est passé l’argent public », souligne le ministre de la Justice, Aminata Touré. Dans une interview accordée la semaine dernière au Quotidien, le Garde des Sceaux annonce avoir pris contact avec la Banque Mondiale et les Nations Unies afin de « recouvrer les potentiels avoirs illégaux placés à l’étranger ». Attendus par la rue sénégalaise, ces audits interviennent à seulement un mois des élections législatives. Un timing qui interroge certains, curieux de savoir jusqu’où iront ces audits et s’il n’y a pas de calculs politiques derrière.

« Je ne crois pas que le nouveau pouvoir soit en train d’auditer les dignitaires de l’ancien régime. Ils sont purement et simplement en train de les harceler », a pour sa part estimé l’ancien Premier ministre, dimanche sur les ondes de la Radio Futurs Médias (RFM). Avocat de profession, Souleymane Ndene Ndiaye explique être à l’abri des audits car dit-il un Premier ministre « ne gère pas de deniers publics, ne lance pas d’appels d’offres », il « coordonne l’action gouvernementale ».

Interrogé sur sa fortune personnelle, il n’a pas manqué de tacler Macky Sall dont la déclaration de patrimoine avait fait polémique. « C’est clair, je suis devenu plus riche qu’avant que je ne fus aux affaires. C’est normal, j’ai été Premier ministre », confie Souleymane Ndene Ndiaye. Avant d’ajouter : « Le Premier ministre touche un salaire de 4 millions de francs Cfa (6.000€). Mais, même s’il n’a pas droit à des fonds politiques, le président de la République donne de l’argent au Premier ministre. Allez le demander au président Macky Sall qui a été Premier ministre d’Abdoulaye Wade ! »

 

Source: Afrik.com

 


 
 
posté le 22/03/12

Au Mali, des militaires renversent "ATT"

Tenue pour un exemple de démocratie en Afrique francophone depuis vingt ans, la République du Mali semble ne pas avoir résisté à la triple onde de choc née du terrorisme islamique au Sahara, de la révolution libyenne et de la rébellion touareg.

Dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 mars, des militaires se réclamant d'un "Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat" (CNRDRE) ont pris le contrôle du palais présidentiel de Koulouba, situé sur les hauteurs de la capitale malienne, Bamako. La télévision nationale, dont les mutins se sont emparés, a retransmis, jeudi matin, les images tremblantes du lieutenant Amadou Konaré, porte-parole de la junte, annonçant qu'il avait été "mis fin au régime incompétent et désavoué" du président Amadou Toumani Touré (dit "ATT").

 

Ce dernier avait probablement quitté auparavant le bâtiment blanc de Koulouba, tandis que s'engageaient des combats nocturnes. Les "bérets rouges" de la garde présidentielle n'ont pas résisté à l'assaut, au point que leur loyauté peut être mise en cause.

Le capitaine Amadou Sango, chef de la junte, a ensuite annoncé un couvre-feu. Les mutins dénoncent "l'incapacité notoire du régime à gérer la crise qui sévit au nord du Mali" et "l'inaction du gouvernement à doter de moyens adéquats les forces armées pour défendre l'intégrité du territoire national".

 

A plus de 1000 km de Bamako, le nord du pays, désertique, est secoué par une rébellion touareg attisée par le retour de Libye de combattants surarmés autrefois fidèles au régime du colonel Kadhafi, et par les terroristes d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qui retient en otages treize Occidentaux, dont six Français.

"CLIMAT D'INCERTITUDE"

Ironiquement, les putschistes, qui ont suspendu la Constitution, dissous "toutes les institutions" et fait arrêter plusieurs ministres, reprochent au régime d'avoir "entretenu un climat d'incertitude" pour la tenue de l'élection présidentielle dont le premier tour devait avoir lieu le 29 avril.


Humiliée par ses défaites sur le terrain contre la rébellion du Nord, secouée par de multiples affaires de corruption et de trafic de drogue, l'armée malienne bruissait de rumeurs de révoltes depuis plusieurs semaines. Le 2 février, des femmes de militaires avaient organisé une marche de protestation - fait rare - depuis la ville de garnison de Kati, située à 15 km de Bamako, jusqu'au palais présidentiel. Elles scandaient : "Des munitions pour nos maris!" et dénonçaient "la mollesse du pouvoir" face aux rebelles touareg.

Mercredi, c'est précisément du camp militaire de Kati qu'est venu le putsch, au moment d'une visite du ministre de la défense Sadio Gassama. De jeunes militaires ont réclamé davantage d'armes pour combattre la rébellion touareg et certains voulaient fleurir les tombes de camarades morts au combat. Le ministre venu discuter avec eux a été pris à partie. Des soldats lui ont jeté des pierres puis ont tiré en l'air.

 

Au cours des heures qui ont suivi, plusieurs membres du gouvernement auraient été arrêtés par les mutins, dont la première ministre, Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, le ministre des affaires étrangères, Soumeylou Boubèye Maïga, et celui de l'administration territorial (intérieur), Kafougouna Koné.

DÉTOURNEMENTS DE SOLDE

Le putsch semble être parti d'officiers subalternes révoltés par les détournements de solde et les incessantes difficultés d'approvisionnement en armes, en carburant et en renforts, qui ont souvent fait capoter des offensives et causé de lourdes pertes. L'affectation dans des garnisons du Nord, dont ils sont originaires, de soldats issus d'anciennes rébellions touareg nourrit aussi le mécontentement des soldats, majoritairement originaires du Sud et appelés à combattre très loin de chez eux.


L'incapacité du président Toumani Touré à admettre les échecs militaires subis dans le Nord et à en tirer les conséquences semble aussi avoir attisé les braises.

Lui-même général, "ATT" est considéré par les Occidentaux comme un maillon faible dans la lutte contre AQMI. En 1991, alors lieutenant-colonel, il avait commandé le putsch qui avait permis de renverser la dictature de Moussa Traoré. Cas rarissime, il avait rendu le pouvoir aux civils lors d'élections démocratiques. Les mutins d'aujourd'hui suivront-ils son exemple ?

 

source: Le Monde/France

 


 
 
posté le 05/03/12

Guinée – Moussa Dadis Camara : « Je vis bien à Ouaga »

La fougue martiale s’est quelque peu estompée, même si affleure de temps en temps le côté volubile du jeune capitaine. Depuis le 12 janvier 2010 à 22 h 30, où son avion s’est posé à l’aéroport de Ouagadougou en provenance de Rabat, où il suivait des soins intensifs depuis le 4 décembre 2009, Moussa Dadis Camara, l’ex-homme fort de Guinée, vit désormais à la Villa des Hôtes de Ouaga 2000. Ses déclarations publiques sont plutôt rares.

 

 C’est donc, si on peut dire, une grande première que l’ancien président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) accepte de se confier à un journal de la place. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il évoque les conditions du coup d’Etat de décembre 2008, ses rapports avec son successeur, le général Sékouba Konaté, et les présidents Alpha Condé et Blaise Compaoré ainsi que bien sûr sa vie à Ouagadougou.

 

Excellence Moussa Dadis Camara, la première fois que nous vous avons rencontré, c’était le 11 janvier 2009 au camp Alpha Yaya à Conakry. Depuis ce temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts…

• Le passé, c’est le passé…

 

Le 22 décembre 2008, le président Lansana Conté meurt de maladie à 18 h. Vous en êtes informé vers 22 h, et dans la foulée, vous vous emparez avec des frères d’armes du pouvoir suprême. Etiez-vous préparé à cette charge ?

 

• En toute sincérité, je n’avais jamais pensé à être au pouvoir. Depuis l’université jusqu’à mon incorporation dans l’armée, cette idée ne m’avait jamais effleuré l’esprit. Je faisais partie de ces contingents que feu le président Lansana Conté avait décidé de recruter pour préparer la relève dans l’armée guinéenne. En fait, à l’époque, j’avais fait aussi des tests dans des banques telles la BICIGI, la Société générale, et je devais travailler dans l’une de ces institutions… Mais le destin en a décidé autrement.

 

Vous avez été incorporé en 1990, période où les coups d’Etat étaient légion en Afrique. N’avez-vous pas pensé au pouvoir à ce moment ?

 

• Non. C’est pour cela que je parle de destin, car, avec ma spécialisation en économie et finances, j’étais préparé à travailler dans ces domaines et pas ailleurs. La preuve en est que la plupart de mes “promotionnaires” bossent dans des banques. D’ailleurs, pour la petite histoire, lorsque j’ai pris le pouvoir, j’ai nommé un ami “promotionnaire” à la Banque centrale de Guinée ; un garçon qui était brillant ; donc quand j’entrais dans l’armée, je ne pensais pas au pouvoir ; c’est le destin qui m’y a conduit.

 

A quel moment vous êtes-vous intéressé à la chose politique ?

 

• Après ma formation en Allemagne. Quand j’en suis revenu, j’ai été muté dans un contingent en Sierra Leone, et c’est à partir de là que j’ai eu de la promotion et suis revenu en Guinée. J’ai commencé à travailler à l’Intendance militaire, et compte tenu de mon caractère et de ma générosité, déjà en 2001, j’étais populaire au sein de la troupe.

 

En 2003, j’ai opté d’aller à la formation de parachutiste-commando et de capitainerie. C’est à partir de ce moment que je me suis dit que si je maintenais ce comportement, que si je restais correct, sincère envers moi-même et les autres, je pourrais être “quelqu’un demain” ; c’est dire que la loyauté que j’avais pour le président Lansana Conté plus ma réputation au sein de l’armée faisaient que j’étais prédisposé à ce moment-là à jouer les premiers rôles en cas de vacance du pouvoir. Mais à l’époque, j’avais juré de protéger le président Lansana Conté.

 

Pour tout vous dire, à l’époque, j’ai eu trois occasions de déposer le président en place. A chaque fois, des hommes sont venus me dire de prendre le pouvoir, et j’ai dit non. J’étais l’un des rares hommes qui, lors des mutineries, pouvaient s’arrêter devant les mutins et leur demander de retourner dans les casernes. En 2004, je suis revenu de ma formation, et j’ai été conforté dans ma conviction qu’après le “Vieux”, je pouvais avoir un destin national.

 

Pourquoi en 2004, vous avez pensé au pouvoir suprême ?

 

J’y ai pensé parce que j’avais la réputation dont je jouissais au sein des forces armées. J’avais du monde derrière moi, à commencer par les parachutistes, les blindés, la gendarmerie, et c’est là que mes relations avec le colonel Mathurin (NDLR : un ami qui est resté fidèle) se sont raffermies. A l’époque, il était de ceux qui, lorsqu’on disait que je voulais faire un coup d’Etat, affirmaient le contraire.

 

C’est en 2006, lors de la dernière mutinerie sous Lansana Conté, que j’ai su que je pouvais jouer ce premier rôle : ce jour-là, lorsque les militaires ont envahi le camp Samory- Touré, ils m’ont dit de prendre le pouvoir, mais j’ai répondu : quel pouvoir ? Je n’étais pas d’accord pour prendre le pouvoir sur le dos du “Vieux”, malade, et à l’époque, il risquait d’y avoir un bain de sang, je le savais. Tant que le président Conté était là, je n’allais rien faire.

 

A quoi est due votre popularité au sein de l’armée ? Au fait qu’étant dans les hydrocarbures, vous distribuiez bons d’essence et argent ?

 

• Non. Ce n’est pas simplement par le matériel qu’on gagne la confiance de la troupe. Ce n’est pas cela qui fait la force d’un homme au sein d’une armée. L’armée est un monde à part. On peut avoir les moyens, mais si on n’est pas sincère, modeste avec les hommes, c’est zéro. Car si les hommes se rendent compte qu’il y a un autre homme plus sincère, c’est à cet homme qu’ils en référeront. Ce n’est pas forcément l’argent ou le poste qui font la popularité dans une armée, mais le caractère. Parce que cette armée guinéenne avait compris que j’étais sincère, attentif à la formation et aux conditions de vie de la troupe.

 

J’ai abandonné le poste dont vous faites cas, qui me conférait beaucoup d’avantages pour aller en formation. Les militaires ont compris que je n’étais pas guidé par le matériel. J’ai donc perdu ce poste. Pourquoi je suis resté toujours populaire ? Parce que j’étais un homme de conviction. Beaucoup dans l’armée voulaient que je revienne à ce poste, dans les hydrocarbures, mais j’ai refusé. J’étais déjà muté à l’état-major. Mais j’avais déjà marqué la troupe, elle m’a aimé.

 

C’est donc pour cela que, lorsque le général Lansana Conté est décédé, la troupe s’est tournée vers moi. Je peux même vous dire que, de son vivant, le président Conté disait qu’après lui, s’il y a quelqu’un pour le remplacer, c’est bien le capitaine Dadis Camara. Et les hommes proches de lui m’ont rapporté ses propos.

 

Remarquez que lorsque le général Conté est mort, je me suis préparé et je suis allé au camp Alpha Yaya. Ce n’était pas sans risques, car il y avait des commandants, des colonels, des généraux, et moi, petit capitaine, osais aller au camp pour prendre le pouvoir. En l’espace de quelque temps, j’ai diffusé un communiqué sur la Radio télé guinéenne. C’est parce que j’étais sûr de moi, et surtout de la troupe.

 

Comment les choses se sont passées au camp Alpha Yaya dès la mort de Lansana Conté connue ?

 

• Je suis allé au camp, et face aux hommes, j’ai ordonné qu’on fasse un communiqué. Tout le monde a adhéré à cette idée. A ce moment, le général Sékouba Konaté n’était pas présent.

 

Qui dirigeait les opérations à ce moment précis ?

 

• C’était moi. Il faut que les gens sachent que si vous n’êtes pas souvent devant une opération militaire, vous ne pouvez pas vous imposer. A l’époque, le général Sékouba Konaté ne voulait pas, idem pour le général Toto Camara. C’est mon audace qui a prévalu.

 

L’histoire veut que ce soit le lieutenant (à l’époque) Claude Pivi, dit “Coplan”, qui vous ait imposé en affirmant que c’est Dadis qui sera le patron du CNDD et que quiconque s’y opposerait serait abattu. Vrai ou faux ?

 

• C’est exact. C’est parce qu’on a constaté la position ambiguë de certaines personnes, qui n’avaient pas travaillé comme moi, mais qui voulaient aussi de ce pouvoir que “Pivi” a proféré cette menace. Sékouba n’était pas dans la capitale. Il était à Macenta. Et si quelqu’un effectivement avait tenté quoi que ce soit contre moi, c’eût été le feu.

 

Quelle fut la réaction du général Sékouba Konaté ?

 

• Il était hésitant. En matière de pouvoir militaire, il y a le rapport de forces. Je vous le dis en toute sincérité. Face à un adversaire, si vous vous rendez compte qu’en matière de force de frappe, il est plus puissant que vous, vous allez réfléchir par 2 fois avant de l’attaquer. Le rapport de forces ce jour-là était en ma faveur : j’avais tous les parachutistes commandos de Kindia, les Rangers de Sorankonia et de Kankan, et tout le camp de Faranya, les blindés, l’infanterie ; même la gendarmerie sans compter le Bataillon du quartier général (BQG). Mes forces étaient telles que Sékouba ne pouvait rien tenter contre moi. Sékouba a été très intelligent et ne s’est pas opposé frontalement à moi.

 

Certaines versions font croire qu’au temps chaud du CNDD, Sékouba était tenté souvent de vous arrêter, vous et le lieutenant Pivi. Qu’en est-il exactement ?

 

• Bien sûr, c’est vrai. Il faut se dire la vérité, c’était son intention, mais j’ai parlé tantôt de rapport de forces. Sékouba a été intelligent, car à l’époque, s’il avait tenté quoi que ce soit contre moi, il en serait sorti perdant parce que sa force de frappe se résumait à une petite section basée à Macenta. Quand il est venu au camp et qu’il a constaté les forces qui m’étaient favorables, il s’est ravisé.

 

Donc après, il a tissé des relations avec moi, et cela a continué. Mais il savait que j’ai su qu’il était venu au début avec des intentions. Après, nous sommes devenus des amis, car le jour de la mort du président Lansana Conté, Sékouba a été l’un de ceux qui m’ont manqué au téléphone, et je l’ai rappelé ensuite. De même que le général Toto Camara. J’ai fait de même avec le colonel Mathurin, et j’ai dit à ce dernier que c’était le jour “J”. C’est le pouvoir ou la mort, parce que si je ne prenais pas le pouvoir, c’était la mort assurée pour moi.

 

Bien plus tard, le général Sékouba Konaté est devenu à son tour très populaire dans l’armée comme on le verra quand il a assuré l’intérim présidentiel. Est-ce que quelque part vous n’y avez pas contribué en le présentant en public comme votre alter ego, et en l’associant à toutes vos décisions ?

 

• Vous savez, cela est dû à mon caractère et à mon éducation. Je ne sais pas être malhonnête. Mes amitiés sont sincères. Et avec le général Sékouba Konaté, nous étions devenus des amis. Un homme qui était venu avec de mauvaises intentions, qui n’a pas pu les mettre à exécution et qui s’est rangé ensuite derrière vous, mérite confiance. D’où ce comportement envers le général Sékouba Konaté.

 

J’ai voulu être sincère dans mes rapports avec lui. J’ai été aussi reconnaissant envers lui, car après, on s’est coalisé et on a fait beaucoup de choses ensemble. Si par exemple au moment où j’avais décidé de faire le communiqué portant sur la naissance du CNDD, il s’était opposé, nos relations auraient été autres.

 

Si c’était à refaire, auriez-vous fait ce que vous avez fait ?

 

• L’histoire ne se répète pas. Le passé, c’est le passé, comme je l’ai déjà dit. Moi, quand j’ai confiance, j’ai confiance. Aujourd’hui, avec le processus qui se déroule dans mon pays, j’apporte mon soutien au président Alpha Condé. Je ne sais pas faire des zigzags. C’est ce que j’ai fait avec le général Lansana Conté. C’est ce qui m’a permis de prendre le pouvoir, sinon je n’étais pas l’officier le mieux formé ni le plus intelligent. Rien ne se répète, rien n’est identique dans la vie. Je ne regrette rien.

 

Au départ, vous aviez affirmé que vous ne resteriez pas au pouvoir, que vous êtiez venu mettre de l’ordre pour vous en aller après. Puis un jour, lors d’une adresse à Boulbinet, vous avez laissé croire que vous alliez être candidat. N’est-ce pas ce jour-là que les choses ont commencé véritablement à se gâter ?

 

• J’ai laissé entrevoir cela à Boulbinet, lorsque j’ai échangé avec les jeunes qui m’invitaient à me présenter à la présidentielle. Mais je ne leur ai pas dit oui, je ne leur ai pas dit non. Je voulais surtout inviter les leaders politiques à mettre de l’eau dans leur vin. Je voulais leur dire qu’ils doivent tenir compte du fait que j’ai pris le pouvoir sans effusion de sang et que je les appelle à s’organiser pour reprendre le pays en main. Je n’avais jamais dit que je voulais être candidat ; c’était des jeunes qui m’y poussaient et qui faisaient du tapage. Pourquoi certains leaders politiques s’attaquaient-ils à moi ? Donc à Boulbinet, j’ai dit que s’ils continuaient à m’acculer, je pourrais ôter la tenue et me porter candidat.

 

Les leaders politiques ont eu l’impression que vous vouliez les mettre au pas. Le 1er janvier 2009, le domicile de Cellou Dalein Diallo de l’UFDG a été perquisitionné. Il vous avait accusé, à l’époque, d’en être l’instigateur.

 

• Je n’ai jamais ordonné de fouiller le domicile de Dalein. Si vous lui posez la question aujourd’hui, il vous le confirmera. Dalein a compris après. Il est toujours vivant, il peut en témoigner. Je le protégeais au contraire, mais dans une situation comme la nôtre, il y a des brebis galeuses. L’indiscipline battait son plein dans l’armée, et même à présent, cela n’a pas totalement disparu.

 

Vous savez qu’il y avait des gens qui s’habillaient en tenue militaire pour aller attaquer des domiciles d’honnêtes citoyens. Est-ce que si cela se passait maintenant, le président Alpha Condé pourrait être au courant de tout ? Il a beau être président, il ne peut pas tout maîtriser.

 

Le 26 septembre 2009, vous laissiez subodorer que vous pourrez être candidat à Labé, et, le 28 septembre, c’est l’horreur au stade éponyme. Que s’est-il passé au juste ce jour-là ?

 

• Je sais que les gens m’accusent de cette tragédie, parce que j’étais le président de la République et commandant en chef des forces armées. Sur le plan moral, cela se comprend. Imaginez que dans une famille, certains enfants sortent et vont agresser une autre famille. Est-ce le père de famille qui a ordonné d’aller commettre de tels actes ?

 

Je fais cette comparaison, car ici, effectivement, en tant que chef de l’Etat, j’étais le patron de ces forces armées, je n’ai jamais ordonné d’aller massacrer des citoyens. Très sincèrement, entre Dieu et moi, lorsque j’ai appris ces massacres, je suis rentré chez moi, effondré. Je voulais même aller au stade du 28-Septembre, mais des collaborateurs m’en ont dissuadé. Je suis resté cloîtré dans ma maison, et j’ai versé des larmes. J’ai compris que la situation était grave. J’étais boulversé.

 

Sidya Touré, l’un des leaders des Forces vives de Guinée, soutient que vous l’avez appelé vers 1 heure du matin pour exiger le report de la manifestation au 29 septembre ; ce qui était impossible, car on était à quelques heures de l’événement. Vous confirmez cela ?

 

• Oui, j’ai effectivement appelé Sidya Touré. On a échangé, et il m’a dit que le report était impossible. Je n’ai rien pu dire, et il a coupé son portable. En fait, je n’ai pas pu lui parler. C’est vers 11 heures ou 12 heures que j’ai été informé que la manifestation avait tourné au drame. Cela m’a sonné comme je vous l’ai dit. J’ai pensé à une trahison.

 

Actuellement, des investigations judiciaires ont été menées et certains de vos proches tel le colonel Tiégboro Camara ont été épinglés par la CPI. Avec le recul, êtes-vous d’accord que certains de vos proches collaborateurs ont été mêlés à ce massacre à huis clos ?

 

• C’est à mes proches de répondre à cette question. Ce que je sais, c’est que ce n’est pas moi. Je n’accuse personne non plus. Mais si un jour, quelqu’un se reconnaît responsable de ce massacre, cela ne peut venir que de lui.

 

Vous n’avez pas eu à ordonner d’aller mater les manifestants au stade ?

 

• Non. Je n’ai pas donné cet ordre. Donc de nos jours, je ne peux ni incriminer quelqu’un ni douter de la sincérité de mes collaborateurs. Si je le fais, je ne serais pas sincère. Moi, je sais que je n’ai pas donné cet ordre. Si je dis le contraire, je ne serais pas sincère. J’ai été mis devant le fait accompli.

 

Une commission d’enquête a été mise en place, l’opposition s’est endurcie à l’époque, et finalement le 3 décembre 2009, vous avez été victime d’un attentat de la part de Toumba Diakité. Vous parlez de lui comme de “celui qui vous a trahi”. Aujourd’hui, vous dites qu’il faut que les Guinéens apportent leur soutien à Alpha Condé. Pourquoi ?

 

• Je le répète : je ne sais pas louvoyer. Quand je suis avec une personne, je le reste. Quand j’ai vu le programme du président Alpha Condé, j’ai trouvé que c’était un bon programme pour sortir la Guinée de l’ornière. Ce n’est pas que le président Alpha Condé m’y ait financièrement intéressé, mais qu’il est celui qui peut aujourd’hui faire avancer le pays.

 

Lorsque j’étais au pouvoir, je peux vous dire qu’Alpha Condé était l’opposant avec qui je m’entendais le moins. Pourquoi aujourd’hui je lui apporte mon soutien ? C’est parce que, de tous les programmes, c’est le sien qui me convient.

 

L’on a parlé d’une promesse, d’un deal politique de l’entre-deux tours de la présidentielle : votre soutien à Alpha contre votre retour en Guinée.

 

• Non, non. Ce qui est important pour moi, c’est que les Guinéens sachent que je ne connais pas la trahison, qu’ils comprennent que j’ai toujours été un homme sincère. Je soutiens le président Alpha Condé par rapport à cela. Non, il n’y a pas eu cette promesse. Retourner en Guinée ? Je suis au Burkina Faso, et je m’y sens tout aussi bien.

 

Le Faso est ma seconde patrie. Je me sens à l’aise au Burkina, peut-être même mieux qu’en Guinée, vu le contexte, car si j’étais en Guinée, je serais assailli par des problèmes multiples : politiques, doléances des parents… et je pourrais aussi gêner le pouvoir en place.

 

De nos jours, vous êtes toujours très populaire en Guinée, particulièrement en Guinée forestière, un bastion qui a pesé lourd dans la victoire du président Alpha Condé. Que pensez-vous des législatives qui se profilent à l’horizon ?

 

• Mon message est très clair : je ne suis pas changeant. Je reste égal à moi-même. Aujourd’hui, je ne peux qu’encore appeler à voter le président Alpha Condé. Pour quel intérêt j’aurais à m’opposer à lui ? D’abord, mon statut ne me le permet pas, ensuite, je me dis qu’il faut soutenir celui qui a été démocratiquement élu.

 

Ça aurait été un autre leader que je l’aurais soutenu, si son programme est bénéfique aux Guinéens. Ça aurait été Dalein ou Sidya que j’aurais fait de même. Je ne suis pas guidé par l’argent, c’est l’intérêt supérieur de la Nation qui me guide. Si j’avais voulu avoir des milliards, je les aurais eus.

 

Regardez la Guinée : on est en manque de tout, eau, électricité, routes… Moi, j’avais commencé à installer tout cela, et je me dis que si on laisse le président Alpha Condé travailler, il peut faire bouger les choses. Je veux que le président Alpha Condé poursuive les projets que j’avais entamés. Je saisis l’occasion pour dire aux Guinéens des 4 régions naturelles du pays de soutenir le président Alpha Condé. J’ai aussi un droit légitime, et je l’assume. Il faut faire confiance au président Alpha Condé.

 

Des partis politiques se réclament toujours de vous en Guinée et espèrent votre retour…

 

• Oui, je sais. Mais il y a une différence entre les leaders politiques et moi. Eux, c’est la conquête du pouvoir qui les intéresse. Moi pas, je ne peux pas jouer le même rôle qu’eux ; nous n’avons pas les mêmes centres d’intérêt. Moi, je n’ai pas l’ambition aujourd’hui d’être président de l’Assemblée nationale ni d’être ministre.

 

Non ! Mais eux, c’est leur droit d’aspirer à tout cela. Moi, je ne cherche plus le pouvoir, je soutiens le pouvoir pour qu’il pose des actes. C’est deux objectifs différents. Je reçois ici à Ouaga de nombreux leaders politiques à commencer par mon frère Dalein, et tout récemment, le jeune Moctar Diallo (NDLR : un des leaders des Forces vives de Guinée) est passé me rendre visite et me présenter ses condoléances pour le décès de mon garçon.

 

Vous avez de très bons rapports avec les leaders politiques guinéens ?

 

• Oui, j’ai de très bons rapports avec eux, à moins qu’un leader ne veuille pas me fréquenter. Je les reçois. Mais je ne fais pas la politique comme eux. Moi, je suis un ancien président, et je dois jouer un rôle positif. Aujourd’hui, je vais faire la politique avec ces leaders pour avoir quoi ? Le pouvoir ? L’argent ?

 

Si vous deviez porter un jugement sur cette première année du mandat du président Alpha Condé ?

 

D’abord, ce serait un jugement prématuré, selon moi. J’ai été président, j’ai l’expérience du pouvoir d’Etat. Le pouvoir n’est pas facile comme on le pense. Je sais les souffrances que moi, j’ai endurées, donc je suis à même de comprendre le président Alpha Condé.

 

Je laisse d’autres faire ce jugement. Mais, pour moi, il n’a fait qu’un an, il lui en reste 4 ; dans 2 ou 3 ans, on pourra valablement le juger. Et moi, je pourrai vous donner mon point de vue sur son bilan. Pour moi, s’il y a la paix en Guinée, Alpha Condé peut réaliser de grandes choses.

 

Quels sont vos rapports avec le président du Faso, Blaise Compaoré ?

 

• Nous avons des rapports de fraternité. C’est un aîné qui m’a beaucoup inspiré. En toute sincérité, si j’ai accepté de m’incorporer dans l’armée, c’est au vu de leur époque, qui m’a beaucoup séduit. J’ai vu mon frère Blaise Compaoré et ses frères d’armes dans les journaux, Jeune Afrique par exemple, ainsi qu’à la télé…

 

Vous faites référence à la Révolution d’Août 83 ?

 

• Oui, c’est cela. J’ai été marqué par ces militaires qui, au Burkina Faso, avaient pris le pouvoir. Quand j’étais président, je demandais au grand frère Blaise de m’envoyer des cassettes de cette période chaude du Burkina Faso. Et quand j’avais le temps, je visionnais ces cassettes pour m’en inspirer. Il m’en envoyait effectivement. Blaise est une référence pour moi.

 

Comment vit Moussa Dadis Camara à Ouaga ?

 

• Vous êtes venu chez moi, vous avez vu. Je n’ai pas besoin de vous expliquer comment je vis. Je vis bien à Ouaga, les gens me respectent et je suis intégré. Je suis avec les Burkinabè. Lors des grandes cérémonies, mon grand-frère Blaise Compaoré me fait l’honneur de m’inviter (NDLR : allusion à l’investiture de Blaise le 20 décembre 2010). J’ai fait beaucoup de connaissances, avec des cadres burkinabè, la jeunesse…

 

Soyons plus précis : Dadis va-t-il à la chasse ? En boîte de nuit pour esquisser quelques pas de danse comme l’affirment certains ?

 

• (Silence). Ça, c’est ma vie privée. Mais avant tout, je suis un être humain et j’ai ma vie de citoyen. Aller à la chasse ou aller danser (rires), si cela est vrai, font partie de la vie d’un homme.

 

Donc vous menez une vie normale à Ouaga ?

 

• Exactement, je vis normalement à Ouagadougou, et si ce que les gens disent est vrai, c’est que je mène normalement ma vie ; une vie que je n’aurais pas pu mener si j’étais toujours président de la Guinée.

 

Sans être une grenouille de bénitier, on vous dit aussi fréquent à l’église ?

 

• Je vous ai dit que je mène une vie normale à Ouaga. J’ai retrouvé une nouvelle vie au Burkina Faso. D’ailleurs, si ce qu’on dit est vrai, ce n’est pas quelque chose de mauvais.

 

Source: Maliweb.net

 


 
 
 

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