L’Initiative riz, au- delà du fiasco financier, a
entraîné l’augmentation illicite du prix du riz aux dépens des masses
travailleuses de notre pays. Là aussi, il faut dire que tôt au tard le
peuple malien demandera des comptes.
- Si sous Moussa Traoré, l’école était malade, aujourd’hui, hélas, elle
se désintègre sous l’œil indifférent des décideurs de la République. De
nos jours, l’école est devenue le sanctuaire de toutes les violences
verbales et physiques non seulement entre les élèves et étudiants d’une
part, mais aussi de l’autre côté, contre les professeurs. Peut- on aussi
taire que l’école malienne est devenue un véritable dépotoir
intellectuel. Cette baisse vertigineuse du niveau de nos contrefaçons, à
toutes choses qui déshonorent notre système éducatif national et pour
cause :
- Pour jeter la poudre aux yeux de ceux qui voulaient les croire, les
autorités maliennes ont imposé à notre peuple et pour saboter la
formation de nos enfants, ce qu’elles avaient gracieusement appelé la
«Nouvelle école fondamentale» (NEF).
Le Programme décennal de l’éducation et de la culture a achevé de
plonger notre système éducatif dans le labyrinthe de la déconfiture. La
méthode syllabique est abandonnée au profit de la Pédagogie convergente.
Tout se passe au Mali comme si notre système éducatif est le champ
d’essai de méthodes colmatées par les néo colonialistes pour assassiner
notre école et cela par la faute expresse de nos dirigeants sous l’œil
insouciant de nos politiques à la recherche d’intérêts sordides.
Aujourd’hui, l’école malienne est devenue le siège des affaires
commerciales à multiples facettes : vente de brochures aux dépends d’une
formation académique requise pour que notre pays soit au rendez vous du
donner et du recevoir intellectuels des peuples de la terre.
- Des notes sexuellement transmissibles et financièrement
transmissibles, des sujets d’examens font l’objet de trafics
monétarisés.
- De la fraude organisée a lieu sans sanction.
- Des fuites de sujets sans que les responsables soient montrés au
peuple et punis à la hauteur des forfaits commis. Le manque de sanctions
exemplaires est une raison de voir la pourriture se développer aux
dépens de l’intérêt supérieur de l’école malienne.
L’école malienne a atteint un seuil de déconfiture si bien que les
enseignants qui veulent s’assumer réellement sont traités de tous les
maux d’Israël entre autres : méchants, inhumains, zélés, bref tout cela
est encouragé par un laxisme coupable de la majeure partie des
enseignants. A ce niveau, on préfère revendiquer des droits syndicaux
sur un vrai fond de laxisme qui ne s’appelle pas ainsi dans les milieux
enseignants.
Les parents d’élèves politiciens ne peuvent servir les intérêts
supérieurs de l’école malienne même s’ils sont membres de l’Association
des parents d’élèves (APE).
Comme pour jeter encore de la poudre aux yeux des aveugles, les
gouvernants maliens organisent à tout bout de champ des fora sur
l’éducation mais sans faire bouger l’école malienne. Mais il ne pouvait
en être autrement quand on sait qu’au Mali les fora, les séminaires et
tables rondes ou triangulaires sont des occasions pour les super experts
de se faire des fortunes, sans se soucier de leurs portées sur la
marche globale de notre école.
De toute façon, que l’on ne s’y trompe pas : l’école malienne
s’enfonce, hélas, dans la caverne des ténèbres. La fermeture de
certaines facultés de l’université crée dans la précipitation comme pour
plaire à des forces occultes, fermeture qui équivaut à une «année
blanche» a toutes les chances de briller par la routine chronique connue
de tous ici au Mali. Dans tous les cas, il faut une autre école pour
sauver l’avenir du Mali. Cela est d’autant urgent que ce sont les
médiocres qui réussissent en période de désordre.
L’on avait pensé que les écoles privées pouvaient contribuer
efficacement à rentabiliser l’enseignement au Mali. Mais force est de
constater que ces écoles sont plus que jamais des dépotoirs ineffables
et cela dans l’essentiel des cas. Le privé devrait briller par la
concurrence au travail bien fait et non par la médiocrité. Hélas ! Bien
de ces privés reçoivent les élèves par copinage des hauts placés.
Dans moins d’un an, le Mali va vibrer au rythme du folklore électoral.
Pour ce faire, les candidats ont commencé à se déclarer mais sans
susciter chez nous le moindre enthousiasme quand on sait que notre
modèle d’élection ne peut porter à la tête des affaires les hommes du
changement véritable. Ainsi, ce serait une surprise agréable de voir les
élections du type bourgeois de faire triompher les femmes et les hommes
acquis à la cause des masses laborieuses du Mali.
A présent, tous ceux qui sont acquis à la cause du changement
révolutionnaire doivent travailler pour la recomposition du paysage
politique national et surtout cesser de collaborer avec le diable. A ce
seul prix, ils pourraient mettre un terme à la désagrégation de notre
tissu socio- politique et économico- culturel !
A ce seul prix, un autre Mali est possible ! En attendant une
compréhension judicieuse de la situation de lutte de clases entre les
forces rétrogrades et les progressistes, il faut prier pour que Dieu
sauve notre pays pour les joutes électorales de 2012.
Source: Maliweb
Il a déclaré: «Je suis et je resterai votre fidèle
serviteur»
C’est suivant l’article 70 de la Constitution de la république du Tchad,
concernant l’entré en fonction d’un président élu, que le président du
Conseil Constitutionnel du Tchad, Monsieur Houdeingar David Ngarimadene,
maître de la cérémonie officielle de l’investiture qui a renvoyé ce
lundi 8 aout 2011, le président de la République du Tchad Idriss Deby
Itno, dans l’exercice de ses fonctions après avoir prêté serment en
présence des onze chefs d’Etats des pays d’Afrique, d’autres
représentants chefs d’Etats, des responsables des grandes institutions
africaines et tchadiennes, ainsi que des nombreux invités.
C’est aux environs de 12 heures (heure locale) que la cérémonie a
commencé avec la lecture des différents procès verbaux de l’élection
présidentiel du 25 avril dernier. Lecture de la délibération spéciale
transférant le siège provisoire du Conseil Constitutionnel a été
également faite par Monsieur Derkem Djoseph. Juste après la prestation
de serment, un insigne de Grand Maître de l’Ordre National a été remis à
Monsieur Idriss Deby Itno. S’en est suivi l’exécution de l’hymne
National ponctué de vingt et un (21) coups de canon.
Le Président de la République du Tchad, Chef de l’Etat a livré une
allocution d’une vingtaine de minute, pleine d’espoir et des promesses.
Il a annoncé de multiples projets pour le prochain mandat de cinq ans
placé sous le signe du développement rural. Selon le président le
développement du Tchad passe par le développement rural, puisque l’homme
qui a faim n’est pas un homme qui est libre. «Mon élection est la
victoire de tous les tchadiens.
Mon ambition est de faire du Tchad un pays uni dans un monde en
perpétuel émergence. Je compte relever tous les défis de la
mondialisation», amorce Monsieur Idriss Deby Itno. Selon lui, il va
travailler dans l’Unité, Travail et le Progrès, qui n’est autre que le
sigle de la devise de la république du Tchad.
De même, préserver l’indépendance du Tchad. S’adressant aux jeunes tchadiens, le président de la république déclare: «Je suis et je resterai votre fidèle serviteur». Aux jeunes, espoir du Tchad, il promet dans un proche avenir d’octroyer 44 milliards, dans les 22 régions du Tchad, dans l’optique des réaliser leurs projets sociaux. A toutes les femmes, surtout les femmes rurales, le chef de l’Etat promet leurs accorde une place de choix.
Il annonce qu’il mettra fin à certaines pratiques néfastes, entre autres le mariage précoce, l’excision, la scolarisation des filles, le sida, etc. Il a aussi abordé les sujets de la sécurité alimentaire, de la justice, de la transparence dans la gestion publique, de la lutte contre la pauvreté, la corruption qui sont les grands maux de la société.
Il insiste pour dire que les lois seront appliquées sur toute personne contrevenante. Une photo de famille a sanctionné cette cérémonie officielle d’investiture qui s’est déroulée dans les dix villas des ôtes, dans le quartier Diguel, à N’Djamena. Aussitôt, les invités étrangers ont quitté le Tchad pour leurs pays respectifs.
Source: Journal du Tchad
Le stade des Martyrs (80.000 places assises) débordait de monde mardi après-midi pour le meeting de rentrée de tournée politique d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), rentré du Katanga via Nairobi, capitale du Kenya.
Des millions de Kinois l’ont
accueilli à l’aéroport international de N’Djili et accompagné à pied sur
un parcours d’une vingtaine de kilomètres, banderoles au vent et chants
à la bouche. Là, le Sphinx de Limete s’est adressé au peuple congolais.
Le Sphinx de Limete a fait une véritable démonstration de force à son
retour à Kinshasa, le mardi 9 août 2011. Où toutes les activités ont
tourné au ralenti, donnant l’impression d’une ville-morte, la population
s’étant rendue dès l’aube en masse à l’aéroport international de
N’Djili pour accueillir, à 9h00, le président national de l’Union pour
la démocratie et le progrès social (UDPS.
Le Potentiel a constaté qu’aucun incident n’a émaillé le trajet d’une
vingtaine de kilomètres qu’il a emprunté jusqu’au stade des Martyrs,
sous la protection discrète de la Police nationale congolaise (PNC). De
même, les combattants de l’UDPS et les militants des partis de
l’Opposition politique, qui se sont fortement mobilisés pour la
circonstance, ont fait montre d’un comportement exemplaire. Malgré
l’ampleur de l’événement et l’exaltation populaire, ils ont donné
l’illustration du degré qu’a atteint la démocratie, encore jeune, en
RDC.
En plus, à l’actif de tous les acteurs politiques, en ce compris le chef
de l’Etat et le gouvernement, l’histoire retiendra leur ferme volonté
de laisser s’exprimer librement aussi bien les partisans du pouvoir que
ceux de l’Opposition politique. Dans l’intérêt bien compris de la nation
congolaise, éprise de paix et d’unité nationale. Une belle leçon de
tolérance politique. Un bon signal pour les élections apaisées.
Et comme partout où il s’est adressé aux Katangais de la province
cuprifère de la République démocratique du Congo, Etienne Tshisekedi a
usé des propos modérés et d’un message rassembleur pour les remercier de
l’accueil et appelé à l’unité nationale. Réaffirmant que « le Congo est
un et indivisible » dans ses frontières héritées de la colonisation.
A travers les Kinois rassemblés au stade des Martyrs, il a exhorté les
Congolais à faire en sorte que « l’amour » soit « le socle du
développement de la RDC, c’est-à-dire les Congolais doivent aimer leur
pays, la RDC et s’aimer entre eux, on doit bannir le tribalisme».
« Lors de mon voyage en Europe, aux USA et en RSA, j’ai rencontré les
décideurs internationaux. Ces derniers m’ont confié qu’ils sont tous
acquis au changement en RDC », a-t-il révélé.
A propos de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, Tshisekedi a
dit être « d’accord pour la candidature unique de l’Opposition »,
rejetant implicitement la proposition relative à une « candidature
commune » faite par une frange de l’Opposition politique.
La démonstration de force d’hier mardi détermine le poids politique et
l’ancrage sociologique du lider maximo. Cette popularité pèsera
lourdement sur la balance lors de prochaines négociations au sein de
l’Opposition.
« Il nous faudra former une plate-forme dans laquelle on doit discuter
de nos avis et trouver ensemble un programme commun. Pour ce faire, nos
discussions ne tourneront pas autour des individus, mais autour d’un
programme commun de gouvernance », a-t-il expliqué sur un ton
conciliant.
Avec la marée humaine aperçue au stade des Martyrs, Tshisekedi a fait
une véritable démonstration de force, à son retour à Kinshasa. Et ce,
après une tournée politique tout aussi démonstrative de sa capacité de
mobiliser le peuple au Katanga.
Dans son meeting hier à Kinshasa
Etienne Tshisekedi : « L’amour doit être le socle de développement de la
RDC »
Le président de l’UDPS a regagné, hier mardi, la ville de Kinshasa où il
a prononcé un message conciliant et rassembleur au Stade des Martyrs
rempli comme un œuf. Il a, par ailleurs, évoqué certaines questions
d’actualité, notamment la candidature unique de l’Opposition pour la
présidentielle de 2011.
Le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS),
Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, est arrivé, hier mardi 9 août dans la
ville de Kinshasa. Et ce, après une longue tournée en Europe, aux
Etats-Unis d’Amérique, en République sud-africaine et des meetings
organisés au Katanga, province à partir de laquelle il a regagné le
pays.
C’est sur le coup de 9 h 30’que l’avion à bord duquel a voyagé le leader
de l’UDPS a atterri à l’aéroport international de N’Djili.
A cause d’une foule immense qui accompagnait l’homme de la 10ème rue et
sa délégation, le cortège de Sphinx de Limete a mis plus de huit heures
de temps pour « entrer triomphalement » dans les installations du Stade
des Martyrs où plus de quatre-vingt mille personnes se sont armées de
patience pour suivre « religieusement » le meeting de lider maximo.
Après avoir fait à deux reprises la ronde de l’air du stade des Martyrs,
le président de l’UDPS Etienne Tshisekedi a pris place dans une tribune
où se trouvaient les présidents et représentants de différents partis
de l’Opposition politique, dont Jean-Claude Vuemba, Ne Muanda Nsemi,
Olengankoy, Lisanga Bonganga, Roger Lumbala, etc.
Saisissant cette opportunité, Etienne Tshisekedi a remercié la
population kinoise, en particulier la jeunesse, pour « l’accueil
chaleureux » lui réservé à son retour dans la capitale. « Le Congo de
demain doit être un Etat de droit pour la jeunesse », a-t-il lancé en
guise de reconnaissance.
Message conciliant et rassembleur
C’est un discours conciliant et rassembleur que le Sphinx de Limete a
prononcé (en lingala, une des langues nationales) devant des milliers de
militants de son parti qui répondaient par des applaudissements
frénétiques.
« L’amour doit être le socle de développement de la RDC de demain, nous
devons aimer notre pays et nous aimer entre nous ; nous devons bannir la
haine », a dit le lider maximo. Avant de renchérir : « Notre mot
d’ordre doit être l’amour » sans lequel « nous ne pouvons pas
reconstruire notre pays ».
Lorsque « nous prendrons le pouvoir après les élections de 2011, le
gouvernement ne sera pas le seul aux commandes mais il collaborera avec
la population afin qu’ensemble ils dressent le bilan», a déclaré Etienne
Tshisekedi. Aussi a-t-il appelé chaque Congolais à bannir le vol, la
corruption, les querelles intestines, la cupidité, les vices qui
freinent, depuis longtemps, le décollage de la RDC.
Abordant la question des élections, l’homme de la 10ème rue a rassuré
ses militants en ces termes : « Ne craignez rien, de mon voyage à
l’étranger, j’ai eu des entretiens avec des décideurs internationaux, et
je leur ai demandé de ne pas répéter les erreurs qu’ils ont commises
lors des scrutins de 2006 dans notre pays et d’ailleurs ils enverront
leurs observateurs afin que les élections 2011 soient libres,
transparentes et démocratiques ».
Selon lui, tous ces décideurs internationaux sont, cette fois-ci,
d’accord pour le changement en RDC.
S’agissant de la candidature unique de l’Opposition, le président de
l’UDPS s’est dit d’accord pour cette option. Mais, il souhaite que
l’Opposition congolaise se concerte « autour d’un programme commun et
non des individus » pour remporter les élections 2011.
Abordant le problème opposant la CENI à l’Opposition, Etienne Tshisekedi
a promis que « la bataille se poursuivra aussi longtemps qu’il y aura
des irrégularités ». Il a, par ailleurs, invité cette institution
d’appui à la démocratie à publier, conformément à la Constitution, les
listes électorales, notamment du Maniema et du Bas-Congo où les
opérations de révision du fichier électoral ont pris fin bien avant les
autres provinces.
Bon comportement de la police La sérénité qui a caractérisé le retour du
leader de l’UDPS est à placer aussi à l’actif de la Police nationale
congolaise. Déployés à l’extérieur du stade des Martyrs, les éléments de
la PNC ont fait preuve d’un comportement exemplaire. Force apolitique,
ils n’ont pas interféré sur le bon déroulement de la manifestation.
Certainement qu’en haut lieu, des instructions claires étaient données
afin de démontrer à la face du monde que l’expression de la démocratie
est une réalité en RDC.
Source: le Potentiel/R.D.C.
La décision de S&P d'abaisser la note de la dette américaine a fait craindre tout le week-end l'avènement d'un krach boursier, phénomène qui n'est pas survenu sur les marchés depuis 1987.
Toute la journée, la plupart des Bourses du vieux Continent ont alterné entre le vert et le rouge sans trop se décider, les investisseurs ayant surtout les yeux tournés vers Wall Street, qui a fini par ouvrir en baisse à 15h30. Le point sur cette journée décisive.
Paris: - 4,68%
La Bourse de Paris a terminé sur une lourde chute lundi, perdant 4,68%, laminée par la perte du triple A des Etats-Unis et malgré les interventions des dirigeants politiques et économiques pour apaiser les marchés. Le CAC 40 a lâché 153,37 points à 3.125,19 points, dans un volume d'échanges très fourni de 5,939 milliards d'euros, signant sa onzième séance de baisse consécutive, un nouveau record historique. La plupart des valeurs cycliques, les plus dépendantes de la conjoncture, ont plongé à l'image de Renault (-9,27% à 28,40 euros) et Alcatel-Lucent (-9,71% à 2,22 euros).
Francfort: - 5,02%
L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a fini sur un plongeon de 5,02% à 5.923,27 points, contre 6.236,16 points vendredi à la clôture. Les automobiles ont été particulièrement touchées avec des chutes de plus de 8% pour BMW ou de plus de 7% pour Daimler. ThyssenKrupp, numéro un allemand de l'acier dont l'activité est extrêmement sensible aux soubresauts de la conjoncture mondiale, s'est lui effondré de 9,57% à 22,25 euros, la plus forte baisse du jour.
Madrid: - 2,44%
L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a terminé lundi sur un repli plus modéré que les autres places européennes, perdant 2,44% à 8.459,4 points, dans le sillage du vent de panique ayant saisi les marchés. Après une semaine noire, l'Ibex-35 avait ouvert lundi en hausse, puis bondi de plus de 3,4% dans les premiers échanges, réagissant favorablement à l'annonce de mesures pour résoudre la crise de la dette. Mais l'indice est passé dans le rouge à la mi-journée, ne faisant plus que quelques brèves incursions dans le vert.
Milan: -2,43%
L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a clôturé lundi sur un repli de 2,43% à 15.640 points. En fin de séance, l'effet bénéfique lié au soutien de la BCE s'est estompé, provoquant notamment un effondrement des valeurs industrielles.Fiat Industrial et Pirelli ont plongé respectivement de 10,48% à 6,75 euros et de 10,36% à 5,2 euros. Fiat a terminé sur une baisse de 9,64% à 4,98 euros, tandis que le chausseur Tod's a chuté de 8,80% à 74,6 euros. La société d'exploration pétrolière Saipem et l'entreprise sidérurgique Tenaris ont cédé pour leur part 8,12% à 27,06 euros et 7,85% à 11,86 euros.
Londres : - 3,39%
La Bourse de Londres a quant à elle terminé en chute de 3,39%, signant sa troisième séance d'affilée en forte baisse, rattrapée par le vent de panique qui a soufflé sur les marchés. L'indice Footsie-100 des principales valeurs a lâché 178,94 points pour terminer la séance à 5.068,95 points, son plus bas niveau depuis le 8 juillet 2010.
Athènes : - 6%
La Bourse d'Athènes a terminé lundi avec une forte chute de 6% en dessous de la barre psychologique de 1.000 points, dans climat extrêmement négatif après la dégradation de la dette américaine. Reflétant l'économie la plus fragile de la zone euro, l'Athex a clôturé à 998,24 points, le plus bas niveau depuis le 7 janvier 1997, selon le bureau de presse de la Bourse d'Athènes. L'Athex avait ouvert en baisse lundi matin et n'a cessé depuis de dégringoler. Les actions des télécoms grecs (OTE), des sociétés publiques d'électricité (DEI) et de paris sportifs (Opap), qui figurent sur la liste des sociétés privatisables, ont enregistré les plus fortes baisses.
Moscou : - 8% pour le RTS
Les deux Bourses de Moscou ont clôturé sur un plongeon lundi, reculant dans le sillage des autres places boursières mondiales et alors que les prix du pétrole étaient en nette baisse, dans un marché plombé par l'annonce d'un abaissement de la note de la dette des Etats-Unis. Le RTS a terminé la séance sur une chute de 7,84% à 1.657,77 points, tandis que le Micex a clôturé en baisse de 5,50% à 1.499,79 points.
Tokyo : - 2,2%
Les Bourses asiatiques ont entamé la grande valse des chutes de ce lundi. Dans le détail, la Bourse de Tokyo a perdu à la clôture 2,18%, Hong Kong 2,17%, et Shanghai a chuté de 3,79%.
Pays du Golfe : + 0,37% pour Abou Dhabi
Seule la Bourse d'Abou Dhabi a fini dans le vert, gagnant 0,37% à 2.612,8 points après avoir cédé 2,3% dimanche. A Dubaï, la Bourse s'est reprise légèrement vers midi, remontant de 0,66% après avoir ouvert en recul de 0,38%. Elle a terminé toutefois à -0,76% à 1.437,07 points, une baisse modérée par rapport à dimanche (-3,69%). Quant au marché saoudien,il a ouvert lundi dans le vert, gagnant 0,44% et confirmant une reprise entamée peu avant la fin de la séance de clôture de dimanche. Mais il a terminé lundi sur un recul de 0,33% à 6.057,79 points
Source: L´Expresse
Le temps s'est-il arrêté au Cameroun ? À trois mois de l’élection présidentielle, rien n’est encore décidé. Ni la date du scrutin ni celle à laquelle doit se tenir le congrès du parti au pouvoir. Paul Biya lui-même n’a pas officiellement dit qu’il serait candidat… Enquête sur une énigme.
Ni fièvre électorale ni choc des ambitions. La présidentielle doit se tenir en octobre, au Cameroun, mais seuls les orages de la grande saison des pluies grondent sur les collines boisées de Yaoundé, la capitale. Le chef de l’État est le seul maître du temps et il a, tout au long de cette périlleuse année électorale, joué du suspense comme mode de gouvernement.
Suspense sur la date du scrutin, qui n’a pas été arrêtée. Suspense sur la date à laquelle se tiendra le congrès du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Suspense, enfin, sur le moment que choisira Paul Biya pour annoncer sa candidature à sa propre succession – puisqu’il ne fait aucun doute qu’il se relancera dans la course. À trois mois de l’élection, le Cameroun est incertain. Et se perd en spéculations sur l’identité d’un éventuel dauphin.
« Les gens n’ont pas l’air concernés », note Martial B., patron quadragénaire d’une agence de communication, installé à Yaoundé. Comme plusieurs de ses amis, ce jeune chef d’entreprise tout juste rentré de l’étranger assure qu’il ne votera pas. « Je n’ai pas confiance dans ce système électoral qu’on met en place un peu dans la précipitation », se justifie-t-il.
Soupçons de partialité
À l’origine de sa méfiance, Elections Cameroon (Elecam), l’instance chargée d’organiser le scrutin et soupçonnée de partialité par l’opposition. Le 6 mai, le nombre de ses membres est passé de 12 à 18. Le 7 juillet, 6 nouveaux membres au profil plus consensuel ont été nommés (5 membres de la société civile et 1 évêque).
Mais cela n’a pas suffi à rassurer Martial B. D’autant que, dans le même temps, Elecam s’est vu retirer l’autorisation de publier les tendances du scrutin (les chiffres doivent être transmis au Conseil constitutionnel) et qu’une loi sur le vote des Camerounais résidant à l’étranger a été votée à l’Assemblée nationale, ajoutant à la confusion.
Surtout, le Cameroun en est encore à parler décrets, lois et textes réglementaires, alors qu’il devrait faire la connaissance des candidats et débattre des programmes.
Fidèle à son habitude, Paul Biya se tait. Accompagné d’une brochette de ministres, il a d’abord quitté Yaoundé, le 17 juillet, pour s’envoler pour la Chine (l’occasion de signer d’importants contrats). Pour un proche du Palais, il préfère donner l’image d’un président au travail plutôt que celle d’un chef d’État en campagne.
Mais au Cameroun, jamais absent n’aura été aussi présent. La parole, les actes, le moindre signal du chef, sont attendus, analysés, décryptés. On s’agace de devoir guetter l’annonce de sa candidature. Au sein du RDPC, on s’est écharpé sur l’opportunité de tenir un congrès du parti avant le scrutin. Le silence du président a mis au jour des guerres de clans de moins en moins feutrées.
Dans l’ombre du chef de l’État, qui n’a pourtant pas dit qu’il était prêt à passer la main, les baronnies s’affrontent pour sa succession.
Depuis plusieurs semaines, l’entourage du secrétaire général du Comité central du RDPC, René Emmanuel Sadi, essaie d’organiser la grand-messe pour donner une impulsion à la campagne de Paul Biya. Mais au palais d’Etoudi, quelques influents conseillers ont pesé de tout leur poids pour empêcher la tenue du congrès.
Tenir une simple session du bureau politique du parti aurait suffi, estimaient-ils. Problème : ledit bureau politique ne se réunit que très rarement, et n’a pas été renouvelé depuis quinze ans.
Sur les 22 membres qui le constituaient à l’origine, 12 seulement sont en activité. Cinq d’entre eux sont décédés ; certains, à l’instar de Dorothy Njeuma ou de Cécile Bomba Nkolo, font partie du collège électoral d’Elecam, une fonction incompatible avec une activité au sein du RDPC.
Depuis 1999, Pierre Désiré Engo purge une peine de prison pour des infractions liées à des détournements de deniers publics. Quant à Joseph Charles Doumba, ancien tout-puissant secrétaire général du parti, il s’est retiré de la vie publique pour cause de maladie.
Certains, au bureau politique, craignent que René Sadi, le fidèle lieutenant de Paul Biya, n’en profite pour placer ses hommes à tous les étages du munificent Palais des congrès de Yaoundé, où siège le parti au pouvoir, et agitent le spectre d’une candidature concurrente (improbable) au sein du RDPC.
Disgrâce
« Au gré des entrées et des sorties au Comité central et dans le saint des saints, le bureau politique, on pourra juger des disgrâces et des ascensions vers les sommets », conclut le politologue Manassé Aboya Endong. Pour l’instant, rien ne filtre sur les noms des prétendants.
En revanche, assure-t-on, gare aux ambitieux. Une disgrâce pourrait bien présager du déclenchement de poursuites judiciaires dans le cadre d’Épervier, opération de lutte contre la corruption qui a déjà conduit des dizaines de dignitaires du parti en prison.
La presse évoque l’éventualité d’un report de l’élection. Les ambassades du Cameroun à l’étranger ont été prises de court par l’adoption de la loi sur le vote des nationaux résidant à l’étranger. Aucun recensement ne permet d’établir le nombre exact des expatriés. Dans certaines représentations diplomatiques, on a même évoqué la possibilité de demander l’aide de l’administration des pays d’accueil, avant d’abandonner l’idée.
Il est désormais question de recourir à des études démographiques effectuées par des chercheurs camerounais pour localiser les plus importants foyers de la population expatriée et choisir où installer les bureaux de vote.
Ces derniers mois, Paul Biya est parvenu à apprivoiser son éternel rival, John Fru Ndi, fondateur du Social Democratic Front (SDF), principal parti d’opposition.
Les deux hommes affichent une entente cordiale qui contraste avec l’hostilité des années 1990. Il n’a pas non plus de raisons de redouter des candidatures issues du reste de l’opposition. Trop usés, sans argent pour battre campagne, dépourvus de soutiens extérieurs pour donner de l’écho à leurs discours, fragilisés par des querelles intestines… La plupart iront à la bataille sans espoir de l’emporter.
Finalement, la grande incertitude concerne la gestion du contentieux postélectoral, qui ne manquera pas de se poser. Peut-on éviter que la contestation ne dérape ? Peut-on aussi éviter que la communauté internationale ne s’en mêle, comme cela s’est vu ailleurs ? Dans les milieux proches du pouvoir, on répète que l’on est prêt à faire barrage à toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures.
Et pour que le message soit bien clair, les évêques du Cameroun ont, dans une lettre rendue publique le 25 juillet, demandé aux chrétiens de ne pas céder aux « effets de mode » qui exposent le pays aux « ingérences extérieures ».
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