Fédération P.D.G. République Fédérale d´Allemagne

Réprésentation du Parti Démocratique Gabonais en Allemagne

posté le 01/08/11

Gabon: Ex-UN, Les raisons d’une mort prématurée

Comme un médecin légiste, le Conseil d’Etat a déclaré jeudi la mort définitive de l’UN. Le parti de Zacharie Myboto qui vivait depuis la prononciation de sa dissolution par le Ministre de l’Intérieur, sous assistance respiratoire, a finalement rendu l’âme, un an et sept mois seulement après sa création.

 

Trouble à l’ordre public, atteinte grave à la souveraineté de l’Etat, incitation à la révolte, telles sont les raisons qui avaient directement amené le ministère de l’Intérieur à prononcer la dissolution de l’UN par l’arrêté n°0001/MISPID/SG du 27 janvier 2011. Cette décision, fondée sur les dispositions de ces articles 29 et surtout 22 n°24/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques, intervenait au lendemain de l’auto-proclamation d’André Mba Obame au poste de « président de la république », le 25 janvier dernier, soit un an et trois mois après l’investiture du Chef de l’Etat démocratiquement élu, Ali Bongo Ondimba, le 16 octobre 2009.

 

A cet effet, au regard de toutes les intelligences que regroupait ce grand parti de l’opposition et vu ses perspectives politiques, disait-on prometteuses, tout le mystère est de savoir comment, mais surtout pourquoi l’UN est-elle parvenue à se suicider ?

 

A l’analyse, si la mort prématurée de l’UN est avant tout liée à l’activisme d’AMO, apparu au grand jour comme un antirépublicain, elle découle de la passivité des autres acteurs et des facteurs qui ont concouru à sa création, toute aussi prématurée que naïve, sur les ruines de l’Union Gabonaise pour la Démocratie et le Développement (UGDD) de Zacharie Myboto, du Mouvement Africain pour le Développement (MAD) de feu Pierre Claver Zeng Ebome et du Rassemblement National des Républicains (RNR) de Gérard Ella Nguema.

 

En fait, on peut dire d’emblée que l’UN, créée le 10 février 2010 par un conglomérat hétéroclite d’anciens candidats à la présidentielle anticipée du 30 août 2009, répartis entre anciens barons du Parti Démocratique Gabonais (PDG), de la Majorité présidentielle et d’anciens et néo-opposants radicaux, portait déjà en lui les germes de sa propre destruction.

 

Ce d’autant que cette alliance de raison et non de cœur n’était pas dénuée d’arrière-pensées égoistes. En un mot, l’UN a payé d’un multicéphalisme incarné par Zacharie Myboto, le débonnaire président abusé, AMO, le malicieux ancien sécurocrate ministre de l’Intérieur, prophète de l’apocalypse et très indiscipliné secrétaire exécutif, et du très zélé et impétueux « ministre » virtuel des « affaires étrangères », Bruno Ben Moubamba.

 

Bref, la défunte UN ressemblait à ses enfants mal formés voués à une mort certaine, car ayant plusieurs têtes et plusieurs membres désarticulés, sur un seul tronc.

 

Par ailleurs, la passivité des fortes têtes du parti face aux gesticulations d’AMO était une autre maladie infantile de l’ex-UN. Celle-ci doublée de l’invisibilité notoire d-un projet politique éclipsé par « le fanatisme autour d’un homme », dénoncé récemment par Bruno Ben Moubamba, et d’un glissement vers les actes de rébellion, a définitivement ruiné l’idée selon laquelle l’UN pouvait constituer une alternative crédible.

 

Enfin, l’échec enregistré par ce parti quoique composé d’une intelligentsia indéniable, dénote d’une faiblesse de culture d’opposition chez ces hommes politiques dont nombreux ont passé près de 25 à 30 ans dans le confort du Parti au pouvoir.

 

Actuellement fragilisé et quasiment décrédibilisés malgré le soutien de bon nombre de militants et de sympathisants, les cadres de l’ex-UN, fortement attendus lors des prochaines législatives doivent faire leur examen de conscience, prendre de bonnes résolutions, se procurer une nouvelle embarcation pour un nouvel horizon, au risque de mourir politiquement.

 

Source: Infos Gabon

 


 
 
posté le 01/08/11

Gabon: un dissident de l’UPG créé son parti

L’ancien numéro deux de l’Union du peuple Gabonais (UPG, opposition), Richard Moulomba Mombo a crée samedi dernier à Libreville, son parti, l’Alliance pour la renaissance nationale (ARENA).
 

‘’En mesurant la responsabilité qui est la mienne aujourd’hui, j’ai l’honneur de vous annoncer que j’ai décidé, oui décidé de poursuivre le combat politique à travers la création d’un mouvement dénommé, Alliance pour la renaissance nationale (ARENA’’, a déclaré M. Moulomba Mombo devant des sympathisants venus assister la naissance de leur parti politique.

 

M. Moulomba Mombo, 43 ans a débuté le combat politique en 1990 alors qu’il était encore étudiant à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar (Sénégal) aux côtés de son ancien mentor, Pierre Mamboundou, exilé dans ce pays après être expulsé de France.

 

Rentré au Gabon à la fin de son cycle universitaire, il continuera à militer au sein de l’UPG dont il sera par la suite la deuxième personnalité avant de claquer la porte il y a deux mois, pour des divergences de vue avec le leader du parti, Pierre Mamboundou.

 

En 2006 lors des élections législatives, l’actuel leader de l’ARENA avait été élu député de Mabanda dans le sud du Gabon, sa ville d’origine. Le scrutin avait été annulé et avait finalement été battu lors de la reprise du vote par son adversaire du Rassemblement national des bûcherons (RNB) du professeur Pierre André Kombila.

 

La défaite de M. Moulomba Mombo lors de cette élection avait été commentée par les militants de l’UPG, comme étant un ’’sacrifice’’ au sommet entre Pierre Mamboundou et Pierre André Kombila.

 

Source: Agence Gabonaise de Presse

 


 
 
posté le 29/07/11

Wade, Déby, Habré : le dossier secret

La décision surprise du chef de l'État sénégalais, Abdoulaye Wade, de renvoyer l'ancien dictateur tchadien, Hissène Habré, dans son pays a pris tout le monde de court. Le courrier destiné au président Idriss Déby Itno a été envoyé seulement six jours avant l'arrivée du « colis », prévue le 11 juillet. Exclusif.

 

« Cette histoire est Habré-cadabrantesque ! » lâche un proche du président sénégalais qui cache son désarroi derrière un bon mot. Hissène Habré (69 ans), c’est le Scotch dont Abdoulaye Wade n’arrive pas à se débarrasser. Pourtant, le 5 juillet, quand il signe cette lettre à Idriss Déby Itno, le président sénégalais y croit. Quelques jours plus tôt, il a eu son homologue tchadien au téléphone.

 

« Il l’a testé, confie un conseiller sénégalais. Il lui a demandé ce qu’il pensait d’un transfert de Habré au Tchad. Déby Itno lui a répondu qu’il n’était pas trop d’accord, car ça pourrait créer un précédent fâcheux pour tous les anciens présidents réfugiés ici et là, mais bon… »

 

Le 5, la lettre est frappée du cachet « SECRET ». Avant de l’envoyer, le chef de l’État associe à sa décision, lors d’une réunion au palais, plusieurs de ses ministres, dont celui des Affaires étrangères, Madické Niang, qui a été l’avocat de l’ex-dictateur tchadien. Il y a du monde autour de la table.

 

Abdoulaye Wade espère-t-il, pour autant, que la lettre restera secrète jusqu’au jour du transfert, le lundi 11, et que le « fardeau » – comme il dit en privé – arrivera incognito à N’Djamena ? « C’est possible, remarque un avocat de Dakar. D’autant que le ministre de l’Intérieur n’a signé aucun arrêté. En novembre 2005, lors d’une autre tentative d’expulsion, il l’avait fait. »

 

La lettre part… à Addis-Abeba ! Le Tchad n’a pas d’ambassade à Dakar. Le Sénégal n’a pas non plus de représentation à N’Djamena. C’est donc l’ambassadeur du Sénégal à Addis qui la reçoit, puis la remet à son homologue tchadien. Quand la nouvelle arrive-t-elle à N’Djamena ? Sans doute le 6. Mais pendant vingt-quatre heures, Idriss Déby Itno ne dit mot. Il macère, il rumine.

 

Le 7, il commence à consulter. Que faire ? Garder l’information secrète jusqu’au 11, au risque d’être attaqué ensuite pour « complicité d’enlèvement » ? Annoncer la nouvelle au plus vite, dans l’espoir que le tollé fera échouer le projet ?

 

« Fondamentalement, Déby n’a jamais eu envie de récupérer Habré », avance un connaisseur tchadien. « Beaucoup de ses proches ont travaillé avec Habré. Lui-même a été son “comchef” [commandant en chef, NDLR]. Si Habré revient, son régime sera déstabilisé. » « Onze membres des familles Déby et Itno, dont mon propre frère et plusieurs de mes demi-frères, sont morts dans les geôles de Hissène Habré. Je ne sais même pas où ils sont enterrés. Alors, la vérité, moi aussi, je la cherche et je l’exige », déclarait toutefois le chef de l’État dans une interview à J.A., en mars dernier.

 

Il n’empêche, depuis la fuite de l’ex-président au Sénégal, en 1990, le Tchad n’a jamais demandé son extradition. Le 8, Déby décide de sortir l’information. À 17 heures, un communiqué annonce l’arrivée de Habré le 11. Aussitôt, la lettre d’Abdoulaye Wade est montrée à quelques journalistes – une façon de prouver la bonne foi du Tchad et de le dégager de toute responsabilité. Comme prévu, c’est le tollé !

 

Pro-Habré, anti-Habré, victimes de Habré… Tout le monde proteste. Dans sa maison cossue de Dakar, l’ex-président tchadien enrage. Sa colère est froide, mais il se dit prêt à opposer la force à la force. « Si Wade veut faire couler le sang, il coulera jusqu’à la dernière goutte de mes veines », lâche-t-il devant l’un de ses avocats. À N’Djamena, « c’est la consternation », témoigne Jacqueline Moudeïna, l’avocate des victimes de Hissène Habré.

 

 

Sauver la face

 

De son côté, le gouvernement tchadien se réunit de toute urgence. Si le « colis » arrive, il sera confié à la Direction générale de service de sécurité des institutions de l’État (DGSSIE), l’unité d’élite commandée par le général Oumar Déby Itno, un frère du chef de l’État. Encore faut-il trier les soldats un par un.

 

Pour éviter tout acte de vengeance ou toute tentative d’évasion, il faut s’assurer qu’aucun garde n’a de liens politiques ou ethniques avec l’ancien dictateur. Un moment, lors des discussions de la journée du 10, les autorités tchadiennes envisagent même de confier le prisonnier pendant quelques jours… aux militaires français basés sur l’aéroport de N’Djamena !

 

Abdoulaye Wade est-il surpris par ce concert de protestations ? « Comme un joueur, il a tenté un coup, estime un avocat de Dakar. Un temps, il a espéré que l’opération se ferait “ni vu ni connu”. Puis, devant les huées, il a retiré ses billes en essayant de sauver la face. » Le 10 au matin, la haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, la Sud-Africaine Navi Pillay, lui tend une perche. Elle l’exhorte à « revoir sa décision », car cette extradition pourrait constituer une « violation du droit international ».

 

Le soir même, le président sénégalais suspend la mesure « compte tenu de la demande faite par madame la haut-commissaire de l’ONU ». Idriss Déby Itno n’est même pas prévenu. Il apprend la nouvelle par la radio, comme tout le monde. Mais, à N’Djamena comme à Dakar, c’est le soulagement général.

 

Pourquoi Abdoulaye Wade a-t-il tenté ce coup hasardeux ? Bien sûr, il y a du calcul politique. Le 23 juin, il a reculé sur sa double réforme constitutionnelle. Depuis, il est affaibli. L’expulsion du Tchadien aurait pu faire « diversion », comme dit l’opposant Ousmane Tanor Dieng. Autre explication avancée : l’argent.

 

C’est la thèse de Hissène Habré. Selon les confidences du reclus tchadien à l’un de ses avocats, Idriss Déby Itno, allié objectif de Mouammar Kaddafi, redouterait une alliance entre le Conseil national de transition (CNT) libyen et lui contre son régime. Déby Itno aurait donc proposé de l’argent à Wade en échange de la livraison de Habré… L’explication paraît d’autant moins crédible que, d’après nos informations, le président tchadien n’a jamais été demandeur. Et a, au contraire, plutôt tenté de faire échouer la manœuvre.

 

 

Injonction

 

En fait, l’opération vient de loin. Très loin. Deux fois, en 2001 et en 2005, Abdoulaye Wade tente de se « débarrasser » – comme il aime à dire – d’un ex-président tchadien qu’il n’a jamais tenu en estime. Certes, en juillet 2006, à la demande de l’Union africaine (UA), le Sénégal accepte de juger Habré « au nom de l’Afrique ». Mais ensuite, il traîne les pieds.

 

Après que, en novembre 2010, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) décide que, pour ce procès, le Sénégal doit créer une juridiction « spéciale ou ad hoc à caractère international », Abdoulaye Wade se met opportunément en colère en décembre : « Hissène Habré, […] j’en ai assez. Je vais m’en débarrasser. Point final. » En mars 2011, Dakar et l’UA conviennent de créer cette cour ad hoc.

 

En mai, le Sénégal quitte la table des discussions. Le 7 juin, Wade écrit au président de la Commission de l’UA pour lui demander de reprendre le dossier Habré. « C’est impossible », lui répond Jean Ping, en substance. Le 1er juillet, la résolution de l’UA demandant au Sénégal de « juger ou d’extrader » Habré n’arrange rien. « C’est une injonction insupportable », s’exclame un conseiller du président sénégalais. « On sait bien que l’UA essaie de se venger de notre visite à Benghazi [auprès du CNT libyen]. »

 

Au final, Hissène Habré va-t-il échapper à ses juges ? « L’échec de l’opération Dakar-N’Djamena peut donner un prétexte au Sénégal pour ne rien faire, reconnaît l’avocat américain Reed Brody, de Human Rights Watch. Mais en même temps, cela suscite un regain d’intérêt pour l’affaire. » Pour la première fois, l’ONU entre dans la danse.

 

Navi Pillay : « Il n’est pas question que Habré continue de vivre en toute impunité au Sénégal. » Comme les victimes du dictateur déchu, la haut-commissaire de l’ONU remarque que, « jusqu’à présent, le seul pays qui ait indiqué sa volonté de le juger est la Belgique ». Justice de Blancs contre justice de Noirs ? « La loi n’a pas de couleur », réplique Jacqueline Moudeïna.


Source: Jeune Afrique
 
 


 
 
posté le 29/07/11

Gabon: le Conseil d’Etat confirme la dissolution de l’UN

Le Conseil d’Etat a confirmé, jeudi à Libreville, la dissolution de l’Union nationale (UN, opposition) suite au recours introduit par le président cette formation politique, Zacharie Myboto, donnant de facto raison au ministère de l’Intérieur qui avait prononcé la dissolution du parti après l’auto proclamation, le 25 janvier 2011, de son secrétaire exécutif, André Mba Obame comme président de la République.
 

La juridiction s’est prononcée au cours d’une audience publique après avoir entendu les deux parties.

 

Le président de l’ex UN, M. Myboto a appuyé sa requête en arguant que l’auto investiture d’André Mba Obame n’engageait pas le parti.

 

Selon lui, M. Mba Obame s’est auto proclamé président de la République parce qu’il revendiquait sa victoire lors de l’élection présidentielle anticipée d’août 2009.

 

Argumentaire battu en brèche par le conseil du gouvernement, Me Maryse Issembé, qui a estimé que l’atteinte à la forme républicaine de l’Etat était établie et que l’Union nationale avait cautionné cet acte, en acceptant que cette parodie de prestation de serment se déroule dans les locaux de son siège.

 

Mieux a, poursuivi, Me Issembe, les membres du présumé gouvernement parallèle et les cadres de l’ex UN avaient ensuite organisé une marche dirigée par l’ancien ministre de l’Intérieur. Avec les ministres de son gouvernement, André Mba Obame avait trouvé refuge dans les locaux du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) après avoir posé cet acte répréhensible contraire aux lois en vigueur au Gabon.

 

En outre, Zacharie Myboto a été également débouté par les juges du Conseil d’Etat suite au recours qu’il avait et qui visait à récuser certains magistrats de cette haute juridiction en matière administrative.

 

Pour, Me Issembé, ce recours n’a pas respecté la procédure prévue, tout comme celui-ci aurait pu être fait lors de l’audience de mardi dernier pour respecter les délais.

 

L’UN a été dissout en janvier dernier par le ministre de l’Intérieur suite à l’auto investiture d’André Mba Obame en qualité de président de la République gabonaise.

 

Quelques mois plus tard, l’ancien secrétaire exécutif de l’UN a vu son immunité parlementaire levé dans la perspective d’éventuelles poursuites judiciaires.

 

André Mba Obame a conservé son mandat de député du 1er siège du Haut Como dans la province du Woleu-Ntem (nord) après une élection partielle organisée suite à son éviction du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

 

Les cadres de ce parti de l’opposition étaient pour la plupart d’anciens barons du parti au pouvoir, dont les anciens Premiers ministres, Casimir Oyé Mba et Jean Eyeghé Ndong.

 

Source: Agence Gabonaise de Presse

 


 
 
posté le 27/07/11

Abdoulaye Wade persiste et signe

Le scrutin de 2012 au Sénégal à un nouveau patron, il s’appelle Cheick Guèye. Le président sénégalais a donc retiré l’organisation des élections à son ministre de l’intérieur, Ousmane Ngom, décrié par l’opposition. Cheick Guèye n’est pas un petit nouveau, remarque Walfadjri, à Dakar : « Ce technocrate très discret a déjà fait ses preuves », il était déjà le directeur des élections depuis 1992.

 

Voilà « encore une trouvaille de Wade! » s’exclame Le Pays au Burkina Faso. « En créant le nouveau département, Wade fait d’une pierre deux coups : il [veut] s’enlever une épine du pied et redonner sa saveur républicaine à l’organisation des élections ». Pourtant, cette initiative « ne règle rien », puisque cette nomination de Cheick Guèye fait débat : « c’est [par exemple] lui qui a organisé la présidentielle de 2007, contestée par l’actuelle opposition », souligne le journal Sud.


L’opposition attendait plutôt « un personnage neutre pour organiser les élections », note Le Quotidien à Dakar. Au contraire, Abdoulaye Wade « sort un vieux routier du ministère de l’Intérieur, qui n’inspire aucune confiance à tous les leaders politiques ». De plus, c’est un civil, remarque Walfadjri. « A l’heure de grands enjeux électoraux et surtout des soupçons de fraudes, la nomination d’un militaire à l’autorité assise (...) aurait mieux dissipé les inquiétudes ».


 
« Y’en a marre » des arrestations


 
Inquiétudes aussi après l’arrestation d’un des leaders du Mouvement Y’en a marre, qui était à l’origine de la naissance du Mouvement du 23 juin de l’opposition. Pour le journal algérien La Tribune, « le régime de Wade souffle le chaud et le froid, car tout en faisant semblant de répondre à la demande de l’opposition, il continue de faire pression sur ses leaders ».

 

Le rappeur « Thiat » a été libéré après quelques heures d’interrogatoires. Pourquoi était-il dans le collimateur ? Eh bien samedi, Thiat a parlé, sans le nommer, « d’un vieux menteur de plus de 90 ans »... « Suffisant » pour être arrêté, estime Le Quotidien à Dakar. Ces deux évènements conjoints, nomination du ministre des élections et arrestations, même temporaire, de Thiat, prouvent que Wade « persiste dans la provocation », titre aujourd’hui Le Quotidien en Une.


 
Guinée : Arrestations musclées, presse muselée
 
On part maintenant en Guinée, où le climat semble se crisper davantage après la tentative d’assassinat contre le président Condé. Déjà, la presse guinéenne s’interroge sur l’état de santé d’un des militaires arrêtés, Alpha Oumar Boffa Barry, dit AOB. L’homme est « suspecté d’être le chef du commando qui a attaqué le domicile du président », indique JeuneAfrique.com.

 

« Brutalisé lors de son arrestation », torturé selon d’autres sources, « il serait entre la vie et la mort », écrivait Africaguinée.com. Information démentie par les autorités, qui admettent cependant que le Commandant est « gravement blessé ». « Les proches du commandant AOB craignent une purge au sein de l’armée », poursuit le site d’information.
 
A noter aussi, cette initiative qui alarme la presse. Le Conseil national de la Communication, l’organe régulateur des médias en Guinée, a décidé de « la suspension temporaire de toute émission ou de tout article relatifs à l’attentat contre la vie du chef de l’État, ainsi que toute émission interactive à caractère politique en français et dans toutes les langues nationales sur toute l’étendue du territoire ». Une « décision de censure qui vise à museler la presse », estime Africaguinée.com. Censure unanimement condamnée par les associations de journalistes indique Infoguinée ce matin.


 
Quatre présidents africains à Washington
 
Le président guinéen quitte Conakry ce matin pour Washington, où il est invité comme trois autres présidents africains. Barack Obama va recevoir « le nouveau leadership africain », écrit Le Républicain, au Mali. « Mamadou Issoufou, président tranquillement élu d’un Niger pourtant turbulent ; Alpha Condé issu d’élections tourmentées dans une Guinée poussive, et Alassane Ouattara vainqueur spolié qui ne retrouva son droit que grâce aux roquettes dans une Côte d’Ivoire surarmée », détaille le journal malien.

 

Trois présidents, qui avaient déjà été conviés « lors du dernier Sommet du G20 tenu à Deauville », souligne GuinéeNews.org. A ces derniers s’ajoute le Béninois Yayi Boni. Tous viennent donc de la sphère francophone, note encore GuinéeConakry.info.


 
Pourquoi eux ?
 
Les trois premiers présidents ont un point commun, note GuinéeNews.org. « Chacun d’eux vient d’être élu à la tête de la magistrature suprême à l’issue d’élection présidentielle globalement qualifiée de réussie et démocratique ».

 

Des « processus électoraux souvent douloureux », précise GuinéeConakry.info, pour qui cette rencontre serait « un geste d’encouragement (...) du chef de l’exécutif américain ». « En ce qui concerne le Bénin, ajoute le journal en ligne, l’invite (...) portera certainement sur la nécessaire promotion du dialogue politico-social. On sait que lors de la dernière élection (...), le consensus n’était pas tout à fait au rendez-vous ».
 
Pour Le Républicain, c’est tout de même un choix curieux. Le Journal malien s’interroge : « Pourquoi nous, [les Maliens], nous retrouvons brutalement recalés là où, il y a peu, nous étions applaudis des deux mains ». « Le classement trop complaisant des occidentaux n’est pas un bon message pour les pays qui n’ont connu ni la versatilité du Niger ou du Bénin, ni les dérapages de la Côte d’Ivoire ou de la Guinée, mais qui sont sincères avec leur projet démocratique. (...) Il n’y en a pas des masses mais il y en a ».

 

Source: RFI

 


 
 
 

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