Fédération P.D.G. République Fédérale d´Allemagne

Réprésentation du Parti Démocratique Gabonais en Allemagne

posté le 27/04/11

Tchad/Présidentielles: Tous les camps crient "victoire"

Tous les observateurs donnaient le président sortant Idriss Déby Itno grand favori au scrutin présidentiel de lundi dernier. Mais ses deux adversaires ne l'entendent pas ainsi.

"La tendance est en notre faveur", a confié Senoussi Moktar, un des directeurs de campagne du candidat Pahimi Padacké Albert à N'Djaména. Selon lui, le leader du Rassemblement National des Démocrates Tchadiens (RNDT-Le Réveil) pourrait même remporter l'élection présidentiel dès le premier tour.

Dans le camp de l'Alliance Socialiste pour le Renouveau Intégral (ASRI) de Nadji Madou, l'on crie aussi victoire. "Malgré les irrégularités, le candidat d'ASRI sera au deuxième tour avec le candidat du MPS (NDLR: Mouvement Patriotique du Salut, parti au pouvoir)", déclare un des porte-parole du candidat Nadji Madou.

Au MPS dont on est sûr de la victoire du "candidat de la Renaissance du Tchad" depuis longtemps, c'est le taux de participation qui intéresse. "A cette élection présidentielle, les gens sont sortis plus nombreux que lors des dernières élections législatives", a estimé Mahamat Hissène, porte-parole du président sortant Idriss Déby Itno.

Selon la Commission Electorale Nationale Indépendante, aucune difficulté d'ordre humaine et matérielle n'a été signalée lors des opérations de vote du lundi dernier. "Nous avons préparé la présidentielle en tenant compte des dysfonctionnements signalés lors des législatives du 13 février 2011", a affirmé Nassarmadji Ngaringem, 1er vice-président de la CENI.

"Le scrutin présidentiel s'est déroulé dans de bonnes conditions", a également noté le ministre de l'Administration du territoire, Kedallah Younous Hamid. Il s'est réjoui de l'engouement qui aurait été de taille, fixant le taux de participation à "plus de 90%".

Cependant, il a regretté le comportement des membres de la Céni représentants des candidats boycotteurs qui ont "tout fait pour saboter le scrutin".

"Nous considérons que l'élection présidentielle n'a pas eu lieu dans le Sud du pays", a déclaré un des représentants de l'opposant Ngarlejy Yorongar qui -avec Saleh Kebzabo et Wadal Abdelkader Kamougué- a appelé les Tchadiens à boycotter le scrutin du 25 avril. Il estime à plus de 85% le taux d'abstention dans les principales villes comme Moundou, Sarh, Bongor, Doba ou encore Laï.

 

Source: Xinhuanet
 


 
 
posté le 27/04/11

Le Togo célèbre aujourdhui le 51e anniversaire de son Indépendance

La nouvelle donne

Le Togo célèbre mercredi le 51e anniversaire de son indépendance; une date qui coïncide avec la première année du second mandat de Faure Gnassingbé à la tête du Togo.
De mars 2010 à mars 2011, le Togo a en effet vécu intensément au rythme des réformes profondes engagées aussi bien dans le domaine politique, économique que social.
Si le premier quinquennat avait surtout été consacré au chantier de la réconciliation nationale et de la normalisation avec les partenaires étrangers (Union européenne, FMI, Banque mondiale, etc…), le second met résolument l’accent sur la relance économique, les grands travaux, les exigences de la bonne gouvernance et la gestion rigoureuse des finances publiques.
Faure Gnassingbé n’en néglige pas pour autant la poursuite de la réconciliation et le dialogue avec l’ensemble de la classe politique. Le principal parti d’opposition, l’UFC, fête lui aussi sa première année au sein du gouvernement.
Pour prendre la mesure de l’évolution que connaît le Togo, on lira en annexe le bilan 2010-2011 ; les réalisations et les chiffres parlent bien mieux que de longs discours.

 

Source: Togo news

 


 
 
posté le 27/04/11

Argent, pouvoir, corruption, maraboutage, pillage: Enquête sur une mafia au cœur de l’économie togolaise

Ingrid Ataféinam Awadé est incontestablement la femme la plus puissante du Togo aujourd’hui à la faveur de ses relations intimes avec Faure Gnassingbé. Née le 3 mars 1973 d’une famille modeste, d’un père enseignant et directeur d’école, elle fit ses études primaires et secondaires à Kara. Un de ses camarades de classe aujourd’hui à l’extérieur du pays se rappelle l’image d’une fille très agitée mais intelligente qui fréquentait l’EPP Karozo encore appelée EPP Chaminade que dirigeait son père Awadé Tchaa. Nous sommes dans les années 1985. Ce souvenir si proche est aussi lointain car la belle (sic) Ingrid a grandi, mieux, a mûri au point d’être aujourd’hui la femme la plus incontournable de la galaxie de Faure Gnassingbé capable de faire et de défaire les hommes et les femmes du système. Un privilège impensable et inimaginable du vivant de Gnassingbé Eyadema.

Diplomée en Sciences de gestion et nantie d’un DESS en contrôle de gestion et système d’information, elle débarque au Togo dans les années 1998. Très vite elle fut présentée par un membre de sa famille, Général de son état, à Alexis Lamsey Looky comme expert comptable. A l’époque on cherchait au sein du pouvoir à faire la promotion des filles du Nord et principalement de Kara. C’est donc Alexis Lamseh Looky à l’époque DG de l’UTB qui se chargea d’intégrer progressivement Ingrid Awadé et Nathalie Bitho, alors Mme Atchollé dans le système financier. Elle gravit rapidement les marches, travaille au Fonds GARI qu’elle quitte le 30 avril 2003. Elle s’occupera ensuite de la SGI (Société de gestion et d’intermédiation), une filiale de la BRVM (Bourse régionale des valeurs mobilières) basée à Abidjan, poste qu’elle cumulera avec celui du DG des impôts jusqu’en 2008 avant de le céder à un de ses proches, Assigbi Mensah. Elle a profité de sa position de première responsable de la SGI-Togo pour faire le tour de plusieurs barons du RPT civils comme militaires et les convaincre d’investir des centaines de millions dans la BRVM.

De la présidence à la DGI, une montée en puissance
Lorsque le 5 février 2005 le général Eyadema quitta le monde des vivants, la nomenklatura RPT au lieu d’organiser une succession respectant la Constitution, alla chercher un certain Faure Gnassingbé qu’on imposa à la suite d’un tripatouillage constitutionnel unique au monde. Le règne des jeunes loups venait ainsi de commencer, pour le plus grand malheur du RPT et des Togolais. C’est alors que dame Ingrid réussit on ne sait trop de quelle manière, à se glisser dans le cabinet présidentiel au poste de conseillère financière de Faure Gnassingbé. De sources concordantes, elle aurait été introduite dans le circuit par un baron aujourd’hui en disgrâce.

Au lendemain de sa prise sanglante du pouvoir, Faure Gnassingbé était soucieux d’asseoir son règne. Il se débarrassa en douceur de certains collaborateurs de son défunt père, notamment au niveau des régies financières et des sociétés d’Etat. C’est alors qu’Ingrid Ataféinam Awadé fut catapultée en juin 2006 à la Direction Générale des Impôts en remplacement du Colonel De Souza Galley. Dès sa prise de fonction, elle se charge d’asseoir son autorité par des affectations expéditives, punitives et fantaisistes des cadres des services des impôts et du recrutement par vague de ses proches.

Dans la guerre de tranchée pour le contrôle du pouvoir qui oppose Faure à son frère cadet Kpatcha Gnassingbé, Ingrid Awadé qui était précédemment amie du député de la Kozah avant de rallier le palais de la Marina, se chargea de neutraliser les soutiens financiers de l’ex-ministre de la Défense. C’est ainsi qu’elle déclara la guerre sous le couvert de redressement fiscal à des entreprises ou sociétés de Libanais proches de Kpatcha. Bassam El Najar, Ramco et bien d’autres sont passés à la trappe. Cette supposée traque des investisseurs véreux et faux payeurs n’était qu’un prétexte, puisque une fois ces sociétés démantelées, les amis et proches de Faure Gnassingbé prennent la relève avec les mêmes pratiques mafieuses.

Ingrid Awadé, ses hommes, ses méthodes et le pillage organisé de l’économie togolaise
Après avoir démantelé le réseau de Kpatcha Gnassingbé, Ingrid Awadé s’est empressée de mettre le sien en place. Pour la circonstance, elle s’entoure d’une brochette de personnes d’horizon divers. A plusieurs reprises, «La Lettre du Continent» a mentionné dans ses révélations Kpatcha Bassayi, le directeur de l’entreprise de BTP CENTRO, Germain Meba de CIB-INTA, Docteur Michel Kodom propriétaire d’une clinique de la place et responsable de l’ONG AIMES-Afrique. Notre confrère mentionne également le commissaire divisionnaire AHARH Ahawaré, directeur de la documentation nationale et bien d’autres personnes.

Des rumeurs dans les milieux des BTP non confirmées par nos investigations font état de ce que le matériel lourd dont dispose l’entreprise CENTRO serait une propriété de celle qu’on surnomme la «dame de fer». On comprend alors pourquoi la plupart des grands chantiers ne tombent que dans l’escarcelle de CENTRO, notamment le siège de la DGI en face de l’Ambassade des USA qui aurait coûté plus de 8 milliards de FCFA. C’est également à cette entreprise que revient souvent la construction des palais du jeune monarque disséminés, sur l’ensemble du territoire national, particulièrement à Cacaveli, Agou, Blitta, Kouméa, Défalé, Dapaong. Les plans de ces palaces sont conçus par une jeune architecte du nom de Limazié travaillant à CENTRO. Selon des indiscrétions, le palais d’Agou aurait couté plus de 2 milliards de francs CFA mais aurait été construit avec du matériel de qualité douteuse. C’est d’ailleurs à l’entreprise CENTRO qu’est revenue la construction de plusieurs villas luxueuses à la cité OUA où doivent être hébergés les chefs d’Etat attendus pour le 51è anniversaire de l’indépendance du Togo le 27 avril prochain. L’architecture intérieure, notamment la décoration et l’ameublement est revenue à une société de la même Ingrid gérée par sa petite sœur Abidé Awadé résidant au Canada.

Germain Meba, Directeur général de CIB-INTA et le Docteur Michel Kodom propriétaire de la clinique Immaculée Conception et responsable de AIMES-Afrique sont choyés dans la galaxie Ingrid. Le premier a une exclusivité sur le marché des produits informatiques et des nouvelles technologies appliquées. Quant au second, il est à la tête d’une clinique où l’ensemble du matériel, à en croire certaines sources, serait financé par la Directrice générale des impôts. Il en est de même de l’ONG AIMES-Afrique dont le matériel serait de dernière génération alors que le gouvernement peine à trouver les moyens pour doter les hôpitaux de matériels adéquats. Le Docteur Kodom n’est pas le seul à être dans les bonnes grâces d’Ingrid Awadé. Sa femme d’origine Ghanéenne se voit régulièrement confier le juteux marché de commande des pagnes qui servent à habiller les populations lors des festivités organisées par le pouvoir de Faure. Pagnes de qualité douteuse qu’elle commande au Ghana avec à la clé une facture très salée.

Dans une récente révélation, «La Lettre du Continent» a rapporté qu’Ingrid Awadé intervient également dans la sécurité de son «ami» Faure Gnassingbé. Pour la circonstance, elle s’attache les services du commissaire divisionnaire AHARH Ahawaré, directeur du service de la documentation nationale et de certains officiers israéliens actifs à la présidence appartenant au réseau du sulfureux Charles Debbasch. Ce commissaire divisionnaire responsable du club de basket Swallows dont Ingrid est membre, reste toujours, selon certaines sources, le premier responsable des RG (Renseignements généraux).

A l’égard de tous ces gens, Ingrid Awadé sait être généreuse. En guise de récompense aux multiples services rendus, elle les arrose de biens matériels, notamment de somptueuses villas par dizaine, des terrains, des voitures de luxe, des comptes bancaires garnis et même des appartements à l’extérieur. Certains de ses proches dont les épouses sont devenues des commerçantes bénéficient de passe-droits pour déverser sur le marché togolais des tonnes de marchandises sans payer les impôts et les taxes douanières. Selon des sources généralement bien informées, la Directrice générale des impôts aurait offert récemment à l’épouse d’un de ses proches une voiture de luxe de marque Lexus et une Peugeot 607 au fils de la même personne élève dans un lycée de la place. Elle sait également entretenir les hauts gradés de l’armée (chefs corps, chefs de renseignement, responsables des forces de sécurité) à qui elle envoie de temps à autre des millions de francs.

Nos investigations nous ont conduit au ministère de l’Economie et des Finances où Ingrid Awadé tient les locataires des lieux en respect, en commençant par le premier responsable Adji Ottèth Ayassor. Ce dernier qui donne l’impression d’un homme de rigueur reçoit paradoxalement ses ordres de sa subordonnée, c’est-à-dire de la Directrice des impôts qu’il appelle volontiers «Maman». La dernière illustration est cette fameuse décision d’envoyer les agents des impôts au cordon douanier pour prélever directement la TVA, une décision suscitée sans doute par la Directrice des impôts. Au sein du ministère de l’Economie et des Finances, certains cadres sont scandalisés par l’assujettissement du ministre à la Directrice. Cette dernière n’hésite pas à distribuer à la fin de chaque semaine des billets de banque à certains agents du ministère afin que les dossiers venant des impôts soient traités avec diligence. Quant aux autres services de l’Etat qui ne mouillent pas les cadres dudit ministère, leurs dossiers traînent souvent dans les tiroirs.

Ingrid Awadé, c’est aussi la fuite organisée des capitaux vers l’extérieur. Depuis son arrestation à l’aéroport de Paris Roissy Charles de Gaulle en 2007 avec une forte somme d’argent avant d’être relâchée suite à l’intervention de la présidence togolaise, elle s’est désormais tournée vers les pays peu regardants sur l’origine des centaines de millions qui arrivent sur leur territoire. Pour ce faire, Dubaï est devenu la destination privilégiée. D’importantes sommes d’argent quittent le Togo chaque semaine en direction de ce pays ou vers d’autres destinations comme le Canada où réside la petite sœur de la Directrice des impôts. Une fuite importante de capitaux qui échappe curieusement à la fameuse ANR qui s’acharne sur de pauvres commerçants qui gagnent leur argent à la sueur de leur front. Comment peut-on oublier que c’est elle qui signe les titres fonciers? Elle profite de sa santé financière pour collectionner les immeubles sur l’ensemble du territoire national. A Kara, on dénonce une spéculation foncière tous azimuts à laquelle elle et sa famille se livrent en achetant à tour de bras les terrains bâtis et non bâtis dans la ville. Ingrid déteste le RPT et pousse constamment Faure à créer son parti

C’est une évidence qu’entre Ingrid Awadé et le RPT, ce n’est pas le grand amour, pour ne pas dire que la «dame de fer» voue une antipathie au vieux parti qui a porté Faure Gnassingbé au pouvoir en 2005. Selon toujours «La Lettre du Continent», au lendemain des élections législatives et après l’embastillement de Kpatcha Gnassingbé, elle projetait de créer un parti pro Faure Gnassingbé afin de se débarrasser du lourd passé politique hérité de feu Eyadema. Mais ce projet qui date de l’arrivée de Faure Gnassingbé au pouvoir a foiré à plusieurs reprises par la volonté des caciques du régime. Mais selon des sources crédibles, l’idée ne serait pas définitivement rangée au placard.

Pour les campagnes électorales dans lesquelles elle joue un rôle majeur, elle prive le RPT de moyens et s’appuie sur son propre réseau d’associations et d’obligés. On évoque l’association d’un de ses proches Noel D’Poukn, responsable du matériel à la direction des impôts, propriétaire d’une agence de communication. En moins de deux ans, ce jeune est devenu un Crésus de la place. On cite également le frère cadet d’un proche d’Ingrid, avocat de son état qui aurait abandonné son travail en Suisse pour s’établir à Lomé où il obtient le juteux marché de la confection des Tee-shirt pour les grandes manifestations du pouvoir. Toujours pour les activités politiques, il ne faut pas oublier de mentionner la fameuse ONG NAFA qui dit être dans la micro finance. C’est dans les sacs de jute que le Béninois qui dirige cette ONG prend régulièrement sa part du gâteau togolais, c’est-à-dire des billets de banque. Il faut ajouter à cette liste d’autres obligés qui sillonnent régulièrement le territoire national avec des centaines de millions dans des mallettes. A défaut de créer un parti pour son «ami», Ingrid Awadé utilise l’arme financière contre le RPT dont la trésorière Ibrahima Méimounatou serait sa rivale dans un autre registre.

Toutes les activités que nous venons de mentionner sont financées par les recettes des impôts ponctionnées directement à la source et des centaines de millions perçus dans les sociétés d’Etat. Rien d’étonnant lorsqu’on sait qu’a chaque année, le budget national du Togo est toujours squelettique alors que le pays regorge d’énormes potentialités. L’économiste Michel Nadim Khalife déclarait dans une analyse que chaque année environ 300 milliards de francs CFA quittent le Togo pour des destinations inconnues.

Ingrid Awadé généreuse et dangereuse
Ingrid Awadé sait entretenir ses amis, ses proches et ses obligés en les couvrant de bien matériels mais aussi en leur offrant des facilités pour s’enrichir à une vitesse exponentielle. La plupart de ses fidèles sont devenus, comme elle, en l’espace de quelques années, des millionnaires. Mais elle aime aussi se faire respecter. Comme on le dit, le pouvoir est au bout de l’argent. Dans le harem du «jeune prince» où gravitent plusieurs prétendantes, dame Ingrid Awadé joue son va-tout et n’hésite pas à créer des ennuis à ses adversaires et à ses concurrentes (sic). Sylvestre Mensah l’oncle de Faure Gnassingbé, député à l’Assemblée nationale et proche de la Directrice des impôts l’a appris à ses dépens. Il a été sommé de vider en trois jours la luxueuse villa d’Ingrid qu’il occupait à la résidence de la caisse. Son crime est d’avoir représenté Faure Gnassingbé au baptême d’un enfant d’une de ses rivales.

Quelques mois auparavant lors de son 47è anniversaire, le sieur Sylvestre Mensah aurait reçu de la même dame, selon nos sources, une forte somme d’argent et des cartons de champagne. Un autre directeur d’une société d’Etat a failli perdre son poste après avoir accordé un marché de publicité à une rivale de la «dame de fer». Elle s’est également brouillée sans que l’on ne sache pourquoi avec sa camarade Nathalie Bitho. Conséquence, cette dernière a été virée du gouvernement. Marquant «le prince» à la culotte, elle s’occupe de la commande de ses effets personnels. Femme de pouvoir, elle adore le champagne, particulièrement la marque adorée de son «ami», le Taitingher vendu à plus de 1200 euros la bouteille. Selon des sources concordantes, elle en ingurgite des fois au point de rentrer dans un état second. Autre illustration de sa prodigalité et de son emprise sur son prince charmant et les biens de l’Etat, il nous revient que le chocolat qu’elle consomme se commande depuis Paris et lorsque le stock finit, c’est avec, tenez-vous bien, l’avion présidentiel qu’elle va s’approvisionner. Dans l’entourage même de Faure, elle règle ses comptes à tous ceux qui osent l’importuner. Ce n’est pas Gilbert Bawara qui nous démentirait. De même que d’autres barons civils comme militaires tombés aujourd’hui en disgrâce. Pour sa propre protection et sa puissance, elle affectionne des marabouts nationaux comme internationaux qui défilent toute l’année à son domicile.

Le dossier sur les méthodes, les pratiques, les réseaux mafieux de celle qui se prénomme officieusement première dame nous prendrait des pages entières. L’essentiel à retenir est que sortie de nulle part, issue d’une famille plus ou moins modeste, elle a réussi en 5 ans de règne de Faure Gnassingbé à changer de statut social pour devenir une milliardaire dans un pays où plus de 62% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Ange noir ou démon blanc, nymphomane ou femme de caractère, jusqu’où ira Ingrid Atafeinam Awadé dans sa recherche effrénée du pouvoir, de l’argent et de la puissance? Cette question reste une préoccupation majeure de la plupart des barons du RPT relégués aux oubliettes de l’histoire et surtout des opérateurs économiques victimes permanentes des règlements de comptes sous le couvert de redressement fiscal.

 

Source: Etiame.com
 


 
 
posté le 27/04/11

Tunisie : l'Europe refuse et l'immigration et le plan Marshall

Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi se sont rencontrés à Rome pour évoquer le sort des Tunisiens venus de Lamedusa. Ils ont demandé la révision des accords de Schengen et le renforcement des frontières extérieures. Mais toujours rien pour développer la Tunisie.

La Révolution de jasmin ne sent plus la rose. Du moins pour les Européens. La chute du régime de Ben Ali a provoqué la fuite de milliers de Tunisiens vers l’Union européenne et son espace Schengen sans frontières. On compterait 25 000 migrants arrivés en Europe par l’Île de Lampedusa en Italie. Rome, lassée de jouer les gardes-frontières pour les 27, a octroyé des papiers à ces migrants dans l’espoir qu’ils rejoignent vite la France, Selon les accords de Schengen, les titres de séjour même attribués par Rome permettront en effet à leurs titulaires de séjourner librement en France pendant 3 mois. Histoire de les faire partir au plus vite, les autorités italiennes auraient même distribué des billets de trains gratuits aux migrants selon RTL . On compte déjà 400 de ces migrants ayant trouvé refuge dans un square du XIXe arrondissement de Paris. Une manifestation de migrants a même eu lieu mardi. La France et l'Italie s’étaient déjà écharpées sur cette question, Paris a d’ailleurs émis des critères très stricts pour autoriser le séjour des migrants possédant un titre de séjour italien, une cinquantaine de Tunisiens dans ce cas ont déjà été refoulés.

Ils se sont d’ailleurs rencontrés mardi à Rome pour discuter du sujet. Ils ont convenu de proposer à la Commission et au président du Conseil Européen Herman Van Rompuy de réviser les accords de Schengen afin de rétablir temporairement les contrôles aux frontières intérieures en cas de fort afflux migratoire. « Nous disons qu'il n'y a aucune raison de ne pas évoquer la clause de sauvegarde si un pays est défaillant à garder les frontières des autres » a rappelé Nicolas Sarkozy à Rome. Cette possibilité de contrôles temporaires existe déjà « en cas de menace grave pour l'ordre public ou la sécurité intérieure », clause utilisée en France suite aux attentats de 1995 ou lors du Sommet de l’Otan à Strasbourg en 2009 et en Allemagne lors de la Coupe du Monde 2006 pour éviter l’arrivée de hooligans. A la base, il s’agit donc plus d’une mesure face un péril imminent de sécurité plus qu’un palliatif pour gérer un afflux de migrants économiques.

Dans leur lettre à la Commission et au Président du Conseil, la France et l’Italie ont également proposé un renforcement des moyens de l’agence Frontex, chargée de surveiller les frontières extérieures de l’UE. Cette agence est actuellement soumise au bon vouloir des Etats membres. Elle est censée éviter qu’un Etat aux frontières de l’Union se retrouve seul face à une crise migratoire. C’est pourtant ce qui a été le cas à Lampedusa malgré l’intervention de Frontex. Un isolement pris en compte par Paris et Rome qui ont demandé « une plus grande collaboration » avec les pays du sud de la Méditerranée. Le Conseil européen de juin sera largement consacré au sujet.


Verrouillage
Prime des salariés: on commence par les boss du CAC 40 !
Rama Yade: Allons enfants de Sarkozie, le jour de trahison est arrivé!
Sarkozy supprime le bouclier fiscal... et ronge l'ISF Pour l’heure, la stratégie choisie par Paris et Rome semble donc le verrouillage des frontières tant intérieures que extérieures. Tous deux en difficulté dans les sondages, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont besoin de donner des gages de fermeté à leurs électorats respectifs. Mais d'un autre côté, les deux dirigeants ne pouvaient remettre en cause Schengen sans passer pour des souverainistes sur la scène européenne. D'où cette solution intermédiaire. « Nous voulons que Schengen vive, et pour que Schengen vive, Schengen doit être réformé », a d’ailleurs déclaré Nicolas Sarkozy. Comme un ballon d’essai, la proposition française d'un rétablissement des contrôles avait déjà fuité avant le Sommet, entraînant un tollé politique.

Cela reste pourtant une solution de court terme. Le verrouillage ne peut résoudre à lui seul la question migratoire et l’abolition des frontières encore moins. Une aide aux pays d'origine est également nécessaire pour s'attaquer au problème à la base : la pauvreté, le chômage.... D'ailleurs, en 2007, Nicolas Sarkozy avait brandi sa doctrine du co-développement pour réguler l'immigration en France. Mais aujourd'hui, l’aide au développement de la Tunisie semble peu présente des débats au profit de polémiques sur le nombre d’étrangers à accueillir.

Ce discours simpliste, on le refuse même au PS. « On ne peut pas refuser de soutenir financièrement le Maghreb et s’étonner des flux migratoires », a tonné Jean-Christophe Cambadélis, chargé des relations internationales, dans Libération. Il ajoute que la priorité doit aller à « un Plan Marshall d’intervention pour cette région du monde », c’est seulement ensuite que le socialiste évoque un « statut provisoire » pour ces migrants. La doctrine de la rue de Solférino semble avoir évolué, tout se passe comme si l’idée d’une France terre d’accueil dans un monde sans frontières était déjà dépassée.


Radinerie
Et l’aide apportée par les Européens semble bien chiche pour l’instant. Suite à la chute de Ben Ali, l’Union européenne avait déjà débloqué 17 millions d’euros en urgence. Une somme qualifiée de « ridicule » par le ministre tunisien de l’Industrie Afif Chelbi .« L'Europe démontre de cette manière ne pas avoir saisi la portée de l'événement historique qui s'est produit sur la rive sud de la Méditerranée », a-t-il ajouté. Un autre volet d’aide a été encore annoncé en mars par Bruxelles mais ce n’est qu’une avance sur les 160 millions déjà attribués à la Tunisie pour 2012-2013. Ces 160 millions pourraient être doublés après le 24 juillet, quand une Assemblée constituante sera élue. De son côté, la Banque européenne d’investissement, qui dépend de l’UE, a accordé la somme de 1,87 milliards d’euros à la Tunisie. Mais il s'agit de prêts et non de subventions.

Du côté des Etats, on essaie aussi d’être généreux. La France a déjà débloqué… 350 000 euros d’aide d’urgence. En déplacement la semaine dernière à Tunis, Alain Juppé à promis une aide de 350 millions d’euros... sur la période 2011-2012. Pour l’heure, il n'y a a donc pas de Plan Marshall d'urgence digne de ce nom. Ce n’est pas étonnant dans une Europe où la rigueur budgétaire semble devenue la règle. Fermer les frontières devient alors une fuite en avant, une façon de ne pas voir que cette émigration venant d'une Tunisie avant tout une contrainte économique dans un pays encore déstabilisé par la chute de Ben Ali.

Cette stratégie un calcul à court terme, la répression d’une immigration économique massive risque de coûter plus au final que l’aide au développement des pays d’origine. La Commission a d’ailleurs récemment dénoncé la radinerie des Etats membres, notamment la France à ce sujet. Bruxelles semble soudain découvrir les bienfaits de la dépense publique. Mais il reste aux Tunisiens de faire appel aux prêts du FMI et d’appliquer en retour sa solution miracle : privatiser les plages. La famille Alliot-Marie pourrait être intéressée.

 

Source: Marianne

 


 
 
posté le 27/04/11

Armée burkinabè : les raisons de la colère

C’est un banal fait divers qui a mis le feu aux poudres, fin mars. Pour la première fois, des mutins s’en sont pris à des symboles de l’État burkinabè, preuve que le malaise est profond dans cette armée où l’on a recruté à tour de bras ces dernières années. Enquête.

La hiérarchie militaire enchaîne les réunions depuis la mutinerieUne quinzaine de stations-service entièrement ravagées ? ; des commerces pillés ? ; la demeure du chef d’état-major, Dominique Djindjéré, vidée de tous ses biens, comme celle du ministre de la Défense, Yéro Boly ? ; le maire de la capitale, Simon Compaoré, et sa femme menacés et molestés… Les mutins de l’armée burkinabè n’ont pas fait dans la demi-mesure dans la nuit du 22 au 23 mars. Quelques heures durant, Ouagadougou a vécu à l’heure ivoirienne. " Ça tirait dans tous les sens. C’était très tendu. On ne savait pas quoi faire ", témoigne un ressortissant français. Une adolescente de 15 ans, touchée à la tête par une balle perdue, est décédée quelques jours plus tard. D’autres villes - Gaoua, Banfora, Tenkodogo - ont subi les foudres des soldats en colère, mais c’est Fada N’Gourma, dans l’Est, qui en garde la trace la plus visible ? : son palais de justice a été éventré par un tir d’obus.

Lance-roquettes

Des soldats équipés comme s’ils partaient à la guerre (kalachnikovs, lance-roquettes) s’en prenant aux plus hauts dirigeants de l’État ?? " Ce n’est plus l’armée, c’est un vrai foutoir ", titrait le quotidien L’Observateur Paalga. Un colonel le reconnaît ? : " Les hommes étaient incontrôlables. Aucun gradé ne pouvait leur faire entendre raison. " Selon un proche conseiller du chef de l’État, Blaise Compaoré, la hiérarchie militaire a même pensé envoyer les unités d’élite pour les maîtriser. " En cinq minutes, l’affaire aurait été réglée, indique notre source. Mais le président a dit non. Il ne voulait pas de morts. " Mais le traumatisme est important - tant au sein de l’armée, où l’on ne cache pas avoir été ébranlé par cette révolte, que parmi la population.

Certes, ce n’est pas la première fois que les troupes sortent de leurs casernes. Les précédents ne manquent pas ? : en 1999, en 2006, en 2007… Mais cette fois, les mutins ont franchi un cap en prenant pour cibles les symboles de l’État. " Vous imaginez la situation ?? Comment le ministre de la Défense et le chef d’état-major pourront-ils passer leurs troupes en revue après ce qui s’est passé ?? " s’inquiète Ablassé Ouédraogo, ancien ministre des Affaires étrangères de Compaoré.

" Si on est allé chez eux, c’était pour manifester contre la hiérarchie. C’était réfléchi ", assure Philippe. Ce soldat de 1re classe a fait partie des mutins. Dans l’armée depuis bientôt dix ans, il n’a pas voulu révéler son identité - d’où ce prénom d’emprunt. S’il regrette les pillages et jure que la plupart ont été perpétrés par des bandits qui ont profité de la situation, il assume le reste. " Cette histoire, ça a été la goutte d’eau. Il y a un vrai malaise aujourd’hui dans l’armée ", explique-t-il.

Pour comprendre la furie des soldats, il faut aller au-delà du simple fait divers qui les a mis en rage. À l’origine ? : une banale affaire de mœurs. L’histoire d’un homme venu faire des travaux dans la maison d’un soldat, qui aurait fait des avances à sa femme et qui a fini nu sur sa mobylette dans les rues de Ouaga, après avoir été molesté par le militaire en question et quatre de ses frères d’armes. Sur la route, un gendarme l’arrête. L’homme porte plainte. La justice civile s’empare de l’affaire. Premier courroux des militaires ? : " Pourquoi la justice civile, alors que nous avons une justice militaire ?? " s’indigne Philippe. Deuxième courroux ? : le 22 février, le procureur requiert six mois de prison avec sursis contre les militaires, mais, le 22 mars, le juge rend un verdict plus sévère. Il leur inflige douze à quinze mois de prison ferme - ce qui signifie, pour ces hommes, la radiation des rangs de l’armée. Chez les troufions, on ne saisit pas les arcanes de la justice ? : on pensait que le réquisitoire du procureur avait valeur de jugement. " Pourquoi un deuxième jugement ?? " demande naïvement Philippe.

Pas très regardants

Immédiatement, les condamnés sont incarcérés à la prison militaire, au camp Sangoulé-Lamizana, à l’est de la capitale. Tous sont issus de récentes promotions (2008 et 2009). Ceux qui ont fait leurs classes avec eux n’acceptent pas le verdict. Avec d’autres, ils décident d’aller les libérer, puis de descendre dans la rue. Dans les régions, ce sont aussi des jeunes recrues qui font le coup de feu - à Fada N’Gourma, ils en profitent pour libérer un des leurs, condamné et incarcéré pour viol. Pour les armes, ce n’est pas un problème. " Depuis quelques jours, à cause de l’agitation sociale qui régnait, nous avions été appelés en renfort. Les armes étaient donc en circulation, alors que d’habitude elles sont bloquées dans les magasins ", explique le colonel Amadou Thera, chargé des relations publiques des armées.

Les mutins sont nombreux et sont, pour la plupart, des soldats de 2e classe inexpérimentés. Irresponsables ?? Depuis trois ans, l’armée burkinabè, forte d’environ 12 ?000 hommes, a multiplié les recrutements - environ 1 ?000 par an en 2008, 2009 et 2010 - afin de suppléer les soldats partis au Darfour dans le cadre de la mission de l’ONU et les nombreux départs à la retraite. Mais, selon un expert militaire que l’on ne peut nommer car soumis au devoir de réserve, ces recrutements laissent à désirer. " On était dans la logique du chiffre. On a été peu regardant sur la qualité des hommes. " Un colonel reconnaît que, à la suite de cette mutinerie, les méthodes de recrutement vont changer. " Jusqu’à présent, il n’y avait pas de test psychologique et on prenait n’importe qui. Il faut qu’on réfléchisse à recruter des hommes qui ont au moins le brevet. "

Ces jeunes n’ont en outre peut-être pas reçu la formation adéquate, avance l’expert. " L’encadrement est léger. Il manque des cadres. Toutes les armées qui envoient des soldats dans des missions de l’ONU connaissent ce problème. " Selon lui, ces recrues sont d’autant plus difficiles à gérer que la plupart d’entre elles sont des " diaspos " ? : des Burkinabè qui ont grandi en Côte d’Ivoire.

" Leurs codes sont différents, dit-il. Ils ont une autre discipline. " Leur rôle dans la mutinerie permet à certains cadres du régime d’avancer la thèse de " la main ivoirienne " dans les tensions actuelles. Sans preuve pour l’instant.

Des Burkinabè comme les autres

La furie du 22 mars s’explique aussi par le fossé qui sépare les gradés et les soldats de rang. Pendant que les officiers s’embourgeoisent, la rumeur leur prêtant un sens des affaires aiguisé, les troufions galèrent au quotidien. Ils ne sont pas à plaindre ? : un soldat de 1re classe touche 80 ?000 F CFA (122 euros) par mois, un bon salaire ici. Mais ils ont des revendications salariales. " Nos chefs en avaient connaissance depuis longtemps, le ministre aussi, mais ils n’ont rien fait ", regrette Philippe.

Tout cela suffit-il à prendre les armes ?? Une discussion de quelques minutes avec le mutin permet de comprendre que le malaise est plus profond. Comme les autres séditieux, il ne comprend pas la sanction de la justice, alors que, tous les jours, bruissent des rumeurs d’affaires bien plus graves touchant des dignitaires du régime. " Le Burkina a mal à sa justice, admet Ablassé Ouédraogo. Ce n’est pas un hasard si ce sont des jeunes qui ont fait ça. " Après tout, ils ont le même âge que les étudiants qui ont mis le feu au pays ces dernières semaines, incendiant gouvernorats et commissariats, saccageant les domiciles des ministres de l’Éducation et des Affaires étrangères.

La hiérarchie militaire enchaîne les réunions depuis la mutinerie. Des réformes sont attendues. " L’armée a montré ses défaillances, estime un cadre du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, au pouvoir). Comment est-il possible que le chef d’état-major ne soit pas prévenu plus tôt par les services de renseignements, pourtant réputés, qu’une horde d’hommes armés approche de sa maison ?? Comment expliquer que des jeunes soldats aient un accès à des armes lourdes ?? " Mais beaucoup pensent que le problème est plus global. " Les soldats sont avant tout des Burkinabè comme les autres, rappelle Philippe, telle une évidence. Ils ont les mêmes problèmes. " Les armes en plus.

 

Source: Fraternité
 


 
 
 

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